SuisseAttirés par des mineurs, ils osent davantage appeler à l'aide
Les centres de prévention des violences sexuelles envers des mineurs ont enregistré une hausse des appels de personnes ayant une attirance pour les enfants et les ados.
Les centres Beforemore et DIS NO, deux organismes spécialisés dans la prévention des violences sexuelles sur mineurs, ont enregistré une hausse des appels. L'an dernier, ils ont été contactés par 110 personnes contre 82 en 2023. Sexuellement attirées par des mineurs et/ou consommatrices de matériel pédopornographique, celles-ci trouvent alors une écoute auprès de professionnels. Objectif de cette démarche: prévenir le passage à l'acte. «Ces chiffres démontrent l’importance de la prévention secondaire, qui vise à intervenir auprès des auteurs potentiels. Dans ce contexte, il est encourageant que davantage de personnes à risque aient recours à nos prestations. Cela témoigne d’une prise de conscience», estime Cloé Rawlinson, psychologue intervenante à DIS NO, à Lausanne.
L’association relève que le nombre de demandes pour la Suisse romande a quasiment été multiplié par 10 en dix ans. Les prestations délivrées par les centres DIS NO, en Suisse romande, et Beforemore, pour la partie alémanique, sont gratuites et confidentielles. Elles sont également destinées à l’entourage et aux professionnels. En 2024, 94 appels émanaient de ces deux groupes.
Une aide variée
En Suisse romande, le service est disponible par téléphone au 0800 600 400 et par e-mail à l'adresse aide@disno.ch. Un tchat en ligne est également accessible. DIS NO collabore avec des professionnels répartis dans près de 60 lieux de prise en charge psychothérapeutique. Il s’agit de psychologues ou de psychiatres spécialisés auprès desquels DIS NO oriente ses bénéficiaires, qu’il s’agisse des personnes directement concernées ou de leurs proches, pour leur permettre de bénéficier d’une prise en charge adéquate.