Empa: des capteurs pour détecter les bactéries résistantes aux antibiotiques

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SuisseIls créent des capteurs pour cibler les germes ultrarésistants

Des chercheurs de l'Empa ont mis au point des capteurs innovants pour détecter rapidement les bactéries résistantes aux antibios et ainsi mieux cibler les traitements.

Une chercheuse de l’Empa teste en laboratoire un capteur capable de détecter les bactéries résistantes aux antibiotiques en quelques minutes.

Une chercheuse de l’Empa teste en laboratoire un capteur capable de détecter les bactéries résistantes aux antibiotiques en quelques minutes.

Empa

La résistance aux antibiotiques est en passe de devenir l'un des plus gros défis de santé publique à l'échelle mondiale. Des infections qui se guérissent relativement bien aujourd'hui comme celles des voies urinaires, des poumons ou des plaies pourraient bientôt ne plus se soigner aussi facilement. L'OMS fait mention d'une «pandémie silencieuse» qui pourrait coûter des milliards et faire autant de morts qu'avant la découverte de la pénicilline.

Face à cet avenir pour le moins sombre, des chercheurs de l'Empa (ndlr, Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche) travaillent sur des capteurs intelligents, capables de repérer rapidement les bactéries résistantes. L'idée: éviter de perdre plusieurs jours à attendre les résultats de laboratoire et identifier les bons antibiotiques en seulement quelques heures, voire quelques minutes.

Des capteurs luminescents ou magnétiques

Prenons «Klebsielle pneumoniae», une bactérie redoutée dans les hôpitaux, car elle provoque des pneumonies difficiles à traiter. En collaboration avec l'hôpital cantonal de Saint-Gall, une scientifique de l'Empa, Giorgia Giovannini, a développé un capteur fluorescent qui s'illumine en présence de la bactérie. L'infection peut donc être détectée avec un simple frottis de gorge ou un échantillon de crachat.

D’autres méthodes similaires sont à l’étude, combinant matériaux intelligents, comme des pansements, ou des nanoparticules magnétiques qui attirent et isolent des bactéries dans l'urine. Par exemple, grâce aux nanoparticules, il n'a fallu que 30 minutes pour connaître les antibiotiques à administrer au patient, au lieu de plusieurs jours nécessaires pour une culture classique.

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