ConjonctureUne Suisse moins prospère pour 2025 et 2026
Le SECO a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2025 et 2026, invoquant un climat d’incertitude qui freine la conjoncture suisse.

Le SECO abaisse ses prévisions de croissance, invoquant l’incertitude économique.
20min/Simon GlauserLe Secrétariat d'État à l'économie (SECO) a légèrement abaissé, ce mardi, ses prévisions de croissance pour 2025 et 2026, invoquant un climat «général d’incertitude» qui complique «les décisions d’investissement» et ralentit la conjoncture. Ses prévisions reposent «sur l’hypothèse qu’il n’y aura pas d’escalade vers une guerre commerciale mondiale», mais prennent néanmoins en compte «un certain effet de frein», indique le SECO.
Le groupe d’experts de la Confédération, chargé d’établir les prévisions conjoncturelles, table désormais sur une croissance du produit intérieur brut (PIB), hors événements sportifs, de 1,4% en 2025, contre 1,5% lors de sa précédente estimation en décembre. Pour 2026, l'économie suisse devrait progresser de 1,6%, contre 1,7% prévu auparavant.
Le SECO prévoit notamment un ralentissement de la croissance aux États-Unis au premier trimestre, tandis qu’en Europe, l’activité économique connaît un redémarrage timide en ce début d’année.
Deux scénarios prévus
«En raison de la situation très incertaine qui prévaut», le SECO précise avoir établi «deux scénarios alternatifs» pour compléter ses prévisions. Le premier, négatif, prend en compte la possibilité de «développements bien plus extrêmes» liés aux tensions commerciales. Le second, plus optimiste, repose sur l’hypothèse que la demande mondiale et la conjoncture européenne «pourraient évoluer plus favorablement que prévu, notamment sous l’effet d’un stimulus budgétaire de grande ampleur, comme celui actuellement envisagé en Allemagne».
«Dans l’ensemble, les risques à la baisse [de la croissance] l’emportent actuellement sur le potentiel d’accélération», tempère toutefois le Secrétariat d’État. Le SECO a par ailleurs maintenu sa prévision d’inflation pour 2025 à 0,3%, mais l’a légèrement abaissée pour 2026 à 0,6%, contre 0,7% précédemment anticipé.