Suisse: le Parlement veut serrer la vis aux banques et à l'asile

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SuisseLes élus prêts à serrer la vis des banques et de l'asile

Les Chambres à Berne ont débattu, lundi soir, de la politique d'asile et de la crise de Credit Suisse. Des mesures plus sévères se profilent.

En matière d'asile et de régulation des marchés financiers, les élus, à Berne, semblent vouloir se montrer plus sévères.

En matière d'asile et de régulation des marchés financiers, les élus, à Berne, semblent vouloir se montrer plus sévères.

20min/Matthias Spicher

Deux gros dossiers ont occupé les parlementaires de la Berne fédérale lundi, en fin de journée: la réglementation des grandes banques et la politique d'asile. Le Conseil national a accepté trois interventions, dont deux de l'UDC, visant à serrer la vis dans le domaine de l'asile lors d'une séance spéciale. Les étrangers criminels sont spécifiquement visés.

Le premier texte de l'UDC accepté par une majorité demande de limiter la liberté de mouvement des requérants d'asile dès qu'une procédure pénale est ouverte à leur encontre. Le second exige que les requérants d'asile, les personnes admises à titre provisoire et les réfugiés condamnés pour un crime soient exclus de la procédure d'asile ou que leurs autorisations de séjour soient retirées. Une commission a trouvé le soutien nécessaire pour que la Suisse intensifie ses contrôles aux frontières. Le Conseil des Etats doit débattre de ces sujets jeudi.

Vers des règles plus strictes pour les banques

Le Conseil des Etats était de son côté concentré lundi sur les leçons à tirer de la crise de Credit Suisse. Les sénateurs ont examiné les résultats de l'enquête parlementaire publiée fin 2024 et ont décidé de prendre des mesures pour anticiper la prochaine crise. Selon la ministre des finances, Karin Keller-Sutter, la question n'est pas de savoir si, mais quand cela se reproduira: «Il faut tirer les leçons de cette crise. En sachant que la prochaine peut se présenter différemment», a-t-elle déclaré.

La Saint-Galloise s'est aussi montrée critique vis-à-vis des responsables de Credit Suisse qui n'ont selon elle pas dû rendre assez de comptes après la débâcle. «La commission a enquêté sur les pompiers et non sur les pyromanes», a-t-elle ajouté. Le Conseil d'Etat a soutenu l'idée que l'autorité de surveillance des marchés financiers, la FINMA, pourrait infliger à l'avenir directement des amendes à de grandes banques en cas de besoin. Plusieurs autres interventions, réglementant notamment davantage les bonus des managers et le pouvoir des actionnaires, ont été acceptées. Le dossier doit encore être soumis au Conseil national.

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