SuisseLes immigrés sont souvent surqualifiés pour leur job
En Suisse, les personnes issues de la migration ayant suivi une formation du degré tertiaire ont souvent des postes qui ne nécessitent pas un tel diplôme.

Les femmes sont aussi souvent surqualifiées pour leur travail.
FreepikSi vous êtes issus de la migration et que vous êtes diplômés d’une école du degré tertiaire, vous avez beaucoup plus de chances d’être surqualifiés pour votre emploi qu’une personne d’origine suisse. C’est ce que révèle l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué publié mardi. En effet, en Suisse en 2022, 14% des personnes non immigrées bénéficiant d’un tel degré de formation occupaient des postes pour lesquels un diplôme pareil n’était pas requis. Pour les personnes issues de la migration, disposant de la nationalité suisse ou non, cette part se monte à 21%. Cet écart observé existe depuis longtemps et «n’a que peu évolué au cours du temps», selon l’OFS. Par ailleurs, «il n’y a pas de différence notable entre la première et la deuxième génération» d’immigrés, note l’institution.
Autre donnée révélée par l’OFS: qu’importe le statut migratoire, il existe des différences entre les hommes et les femmes. Celles-ci sont en effet plus fréquemment surqualifiées, à hauteur totale de 17% quand elles ne sont pas issues de la migration et de plus de 25% pour les immigrées. Cette fois-ci cependant, la tendance est moins marquée pour la deuxième génération.
Près de 40% des plus de 15 ans sont issus de l’immigration
En 2022, environ 2,9 des 7,3 millions de personnes de 15 ans ou plus résidant en Suisse étaient issues de l’immigration. Parmi celles-ci, 2,3 millions étaient de la première génération, contre 609’000 de la deuxième. Concernant la nationalité suisse, environ 38% des concernés l’avaient en 2022, contre, donc, 62% qui n’en bénéficiaient pas.