SuisseMediaMarkt rachète Melectronics à Migros
Le «recentrage stratégique» de l'entreprise se poursuit. Dix-sept magasins Melectronics seront fermés, 20 subsisteront. Plus de 400 suppressions de postes supplémentaires ont été annoncées.

Les magasins Melectronics disparaîtront avant la fin de cette année.
Foto: Beat MathysMigros a décidé de se concentrer sur ses supermarchés et se réorganise depuis plusieurs mois. L'entreprise a annoncé mardi matin que MediaMarkt allait reprendre 20 de ses 37 magasins Melectronics. Les employés des filiales qui subsisteront seront repris.
Les 17 points de vente restants seront fermés d'ici à novembre. «Les quelque 100 collaborateurs et collaboratrices concernés par les fermetures se verront proposer, chaque fois que possible, d'autres postes au sein ou en dehors du groupe Migros», écrit la coopérative. La transaction doit encore être validée par la Commission de la concurrence (Comco).
«Cœur de métier»
L'entreprise a ajouté vouloir supprimer 415 postes chez Migros Industrie. Un vaste plan social national a été mis sur pied, assure le groupe. Ces décisions s'inscrivent dans le cadre d'un «recentrage stratégique» de la Fédération des coopératives Migros (FCM) «sur son cœur de métier». Jusqu'à 1500 emplois sur les 100'000 que compte le groupe doivent être supprimés à terme.
Les enseignes Micasa (ameublement), Bike World (vélos et accessoires) et Do it + Garden (bricolage et jardinage) seront aussi vendues dans le cadre de cette réorganisation. Mais ces changements «n'auront toutefois aucun impact sur la clientèle et les partenaires commerciaux de ces trois formats. La continuité de l'exploitation sera assurée sans changement», promet le géant orange. La reprise de SportX, lancée en février, est en bonne voie selon la Migros. Ses dix magasins OBI seront en revanche conservés.
Migros montre «son vrai visage»
Unia a réagi mardi aux annonces de Migros. Le syndicat estime que l'entreprise doit «mettre fin aux mauvaises nouvelles mensuelles» et renoncer à des licenciements. «Migros se veut un employeur solidaire, mais la réalité est bien différente: le plus grand employeur privé de Suisse montre aujourd’hui son vrai visage», dénonce Unia.