SuisseUne thérapeute veut un cours pour les propriétaires de chats
La professionnelle estime qu'un cours sur les chats est nécessaire pour éviter les souffrances. Dans le milieu de la protection des animaux, on estime la proposition contraignante.
La thérapeute pour animaux Fabienne Nigro aide les propriétaires à résoudre les problèmes de comportement de leurs chiens et chats en trouvant des solutions adaptées.
Fabienne NigroUn cours théorique obligatoire pour les propriétaires d'un premier chat. Voici l'idée de Fabienne Nigro, une thérapeute pour animaux thurgovienne, afin que les proprios comprennent mieux les besoins de leurs petits félins et évitent ainsi des souffrances inutiles. «La législation sur les chiens stipule que les maîtres doivent suivre un cours théorique et pratique dans l'année qui suit l'acquisition de l'animal», explique-t-elle, tout en rappelant qu'un concept similaire n'existe pas encore en Suisse en ce qui concerne les félins: «Les chats aussi ont des besoins.»
«Aucun animal ne doit être transmis comme un trophée itinérant!»
Selon elle, grâce au cours théorique, les propriétaires «disposeraient d'une pierre angulaire pour construire une relation harmonieuse et stable avec leur chat», résume Fabienne Nigro. Elle précise qu'une telle mesure permettrait certainement de réduire le nombre de chats qui se retrouvent abandonnés dans des refuges, déjà surpeuplés, ou en vente sur Internet: «Un comportement indésirable est souvent l'expression d'un besoin non satisfait. Et un mauvais comportement conduit souvent à l'abandon du chat. Aucun animal ne doit être transmis comme un trophée itinérant!»
Un cours inexistant ailleurs
Fabienne Nigro ne connaît aucun autre pays où un tel cours est obligatoire, mais elle pense que la Suisse peut devenir pionnière en la matière: «Un tel cours devrait être sans examen. Juste de la pure éducation et de l'information.» Elle demande donc d'introduire dans l'ordonnance sur la protection des animaux l'association de l'obligation d'enregistrement à un cours théorique obligatoire. Plusieurs membres du Grand Conseil du canton de Thurgovie ont été mis au courant. La balle est désormais dans le camp des autorités.
Mais Jean-Louis Stauffer, président de la Ligue Vaudoise pour la défense des Animaux (LVDA), estime que l'obligation de suivre un tel cours serait trop contraignante. Pire: «Cela limiterait l'adoption de chats.» Comme tant d'autres refuges pour animaux, le sien, La Maison des Chats, souffre aussi d'une surpopulation. Le président considère que les personnes désireuses de devenir propriétaires d'un chat «sont en général bien informées de ce qu'une adoption représente.» En ce qui concerne son refuge, «une gardienne diplômée d'un CFC détermine si une personne ou une famille réunit toutes les conditions nécessaires pour devenir propriétaire d'un chat spécifique.»
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