GenèveSur le terrain pour lutter contre la violence dans le sport
Un ou une chargé-e de prévention doit entrer en fonction ce printemps. L’initiative est une première dans le canton.

La bagarre survenue lors du match de 4e ligue Versoix-Kosova, en 2018, avaient déclenché une vaste réflexion des autorités politiques et sportives sur la violence.
20min/lecteur-reporterAgir au sein des clubs sportifs, mais aussi sur les stades et lors de compétitions: tels seront les terrains de jeu qui attendent la personne qui décrochera le futur poste de chargé de prévention, ouvert par le Ville de Genève, le Canton et l’Association genevoise des sports. Sa mission: endiguer la violence dans le domaine sportif. L’entrée en fonction est prévue ce printemps.
Les autorités indiquent mercredi que cette initiative, une première au bout du lac, «s’inscrit dans la continuité des Etats généraux sur la violence dans le football amateur». Ceux-ci étaient notamment nés des très graves incidents survenus en 2018, lors d’un match amateur entre le FC Versoix et le FC Kosova, qui avait abouti à des condamnations pénales.
En appui des clubs
Celui ou celle qui décrochera le poste devra d’abord centraliser les données sur les actes violents recensés par les clubs – de football ou d’autres sports – ou par les autorités, puis lister les besoins. Enfin, il faudra assurer une présence sur le terrain pour accompagner et former les clubs, ou encore mettre en place des campagnes de prévention. «Ni la violence, ni les menaces n'ont leur place dans le sport. Celui-ci doit rester un vecteur de cohésion sociale, et non de fracture», a souligné le conseiller d’Etat, Thierry Apothéloz.
Cela dit, une seule personne pourra-t-elle changer la donne? «Elle sera la référente des associations et des clubs, mais ce seront bien ces derniers qui devront agir concrètement pour endiguer la violence, a relevé Cédric Waelti, porte-parole du Département municipal des sports. Le ou la déléguée sera là pour fournir des outils et des conseils.»