Étude: Surprise: la part de complotistes a baissé pendant la pandémie

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ÉtudeSurprise: la part de complotistes a baissé pendant la pandémie

La Haute École des sciences appliquées de Zurich constate une baisse de la proportion de la population qui croit à une théorie du complot par rapport à avant la pandémie.

Un rassemblement contre les mesures sanitaires anti-Covid-19 à Genève, le 13 avril 2021.

Un rassemblement contre les mesures sanitaires anti-Covid-19 à Genève, le 13 avril 2021.

Laurent Guiraud/Tamedia

Parmi les manifestants opposants aux mesures sanitaires et sur les réseaux sociaux, celles et ceux qui proclamaient haut et fort que le Covid était une invention ou un virus créé volontairement pour soumettre l’humanité entière à une dictature avec pour but ultime de réduire la population mondiale étaient fort nombreux. Ou plutôt ils étaient fort bruyants.

Pas plus nombreux, mais plus audibles

C’est une des conclusions d’une étude de la Haute École des sciences appliquées de Zurich (ZHAW), relayée par la télévision alémanique SRF, qui a comparé les résultats de deux études similaires en 2018 et en 2021 en pleine pandémie. En 2018, 36% des Suisses croyaient à une théorie du complot. En 2021, ils n’étaient plus que 28%.

Le directeur de la recherche, le criminologue Dirk Baier, avoue avoir été lui-même surpris. La visibilité des croyants aux théories du complot a été telle qu’on aurait pu penser qu’ils avaient gagné en nombre. Il avance une hypothèse pour expliquer pourquoi c’est l’inverse qui s’est produit.

Exagéré et repoussant

Pour lui, certaines personnes qui croyaient à une théorie du complot sans en faire un combat ou en faire tout un plat ont été témoins des outrances de certains conspirationnistes, ce qui aurait eu un effet repoussoir et les aurait détournées des théories auxquelles elles croyaient elles-mêmes avant le début de la pandémie.

Le criminologue s’attend désormais à ce que la part de personnes croyant à un complot va continuer à diminuer, mais que celle-ci risque de devenir plus radicale. Les résultats de l’étude zurichoise coïncident avec ceux d’une étude allemande, qui concluait que la pandémie avait été un frein plutôt qu’un booster de la pensée conspirationniste.

(ywe)

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