SwissAtterrissage d'urgence à Graz: deux portes de secours fermées
Un Airbus A220-300 de la compagnie Swiss avait dû atterrir en urgence en Autriche à cause d'une panne de moteur. Un rapport intermédiaire soulève de nouvelles questions.

Les passagers avaient été évacués par les toboggans de secours, après un problème moteur et l'apparition de fumée dans la cabine.
20min/lecteur-reporterLes deux portes de secours avant et arrière droites de l'avion n'ont pas été utilisées lors de l'évacuation. C'est ce que révèle un rapport intermédiaire des autorités autrichiennes, à propos de l'atterrissage d'urgence à Graz (AT) d'un Airbus A220-300 de la compagnie Swiss, le 23 décembre dernier. La question de savoir si ces portes ont été bloquées ou non ouvertes par l'équipage fait toujours l'objet d'une enquête. Un passager a signalé à l'Office fédéral de l'aviation civile que la porte arrière ne pouvait être ouverte qu'avec l'aide d'un passager, rapporte le «SonntagsBlick».
Travaux d'entretien effectués
Parti de la capitale roumaine Bucarest, l'avion devait rejoindre Kloten (ZH). Mais, à cause d'une panne de moteur, de la fumée s'était répandue dans la cabine de l'appareil. Deux membres de l'équipage avaient dû être hospitalisés. Un steward de 23 ans était décédé quelques jours plus tard à l'hôpital. En février, un cabinet d'avocats viennois a porté de graves accusations contre le Bureau fédéral autrichien d'enquête de sécurité, chargé des investigations. Il soupçonne une corruption et une obstruction à la justice.
À ce stade de l'enquête, le rapport intermédiaire indique aussi que le moteur défectueux a été installé le 8 juillet 2024 et que tous les travaux d'entretien ont été effectués conformément à la réglementation. Il révèle également qu'une tentative des pilotes de joindre l'équipage de cabine via le téléphone de bord a échoué.
Swiss soutient son personnel
De son côté, la compagnie Swiss affirme qu'aucun membre d'équipage n'est tenu responsable de ce qu'il s'est passé: «Nous continuons de soutenir nos employés et de prendre en compte leurs besoins.» Et d'ajouter: «Cet atterrissage d’urgence et le décès de notre collègue continuent de nous préoccuper. Nous accueillons toute nouvelle information permettant de trouver des réponses.» L'enquête est toujours en cours.