Meta AI : le géant américain lance son assistant d'IA en Europe

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TechnologieMeta lance son assistant d’intelligence artificielle dans l’UE

Après les États-Unis, Meta lance son assistant d'IA générative dans l'Union européenne, avec une utilisation un peu limitée.

Meta AI est un outil d’IA générative qui répond aux questions des utilisateurs en générant des textes et des images.

Meta AI est un outil d’IA générative qui répond aux questions des utilisateurs en générant des textes et des images.

Pixabay/Illustration

Meta AI, l’assistant d’intelligence artificielle (IA) générative du géant américain Meta, est proposé progressivement dans l’Union européenne à partir de jeudi sur toutes ses applications (Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp), plus d’un an après sa sortie aux États-Unis.

«Il nous a fallu plus de temps que prévu pour déployer notre technologie d’IA en Europe, car nous continuons à naviguer dans un système réglementaire européen complexe, mais nous sommes heureux d’y être enfin parvenus», a expliqué l’entreprise, dans un communiqué.

Un «tutoriel» pour planifier un voyage

Dévoilé aux États-Unis en septembre 2023 ,puis généralisé en avril 2024, sur l’ensemble des applications du groupe, Meta AI est un outil d’IA générative qui répond aux questions des utilisateurs en générant des textes et des images, comme ChatGPT de son concurrent OpenAI. Il a par ailleurs accès à des moteurs de recherche sur internet.

Il permet ainsi «d’approfondir des sujets d’actualité ou obtenir de l’aide pour un tutoriel» mais peut aussi aider à planifier un voyage. Meta avait jusqu’ici suspendu son déploiement dans l’UE, affirmant manquer de visibilité quant à l’interprétation par les autorités européennes des différentes lois qui encadrent les nouvelles technologies, comme le règlement général sur la protection des données (RGPD) et ceux sur les marchés numériques et sur l’IA.

Génération de texte

Son PDG, Mark Zuckerberg, avait ainsi fustigé dans une tribune l’été dernier, cosignée avec le PDG de Spotify Daniel Ek, un cadre réglementaire européen «fragmenté» aux «mises en œuvre incohérentes» qui «freinait l’innovation et les développeurs».

Après moult tractations avec les régulateurs, Meta propose finalement aux consommateurs européens une interface centrée sur la génération de texte, sans image, contrairement aux versions disponibles aux États-Unis et dans les pays non européens. Autre point important: Meta AI, qui sera disponible dans six langues, n’a pas été entraîné sur des données d’utilisateurs européens.

Une concurrence pour ChatGPT

Meta entend déployer son assistant dans 41 pays européens, dont la France et l’Allemagne, ainsi que 21 territoires d’outre-mer européens, de façon progressive au cours des prochaines semaines.

Comme les autres géants de la Silicon Valley, il a fait de l’IA une priorité et prévoit d’investir entre 60 et 65 milliards de dollars cette année, en bonne partie dans des centres de données, des serveurs et des infrastructures de réseau, essentiels au développement de cette technologie. «Je m’attends à ce qu’un assistant IA dépasse le milliard d’utilisateurs cette année et, pour moi, ce sera Meta AI», a déclaré Mark Zuckerberg lors de la présentation des résultats annuels de son entreprise, fin janvier.

Meta revendique pour le moment 700 millions d’utilisateurs actifs par mois pour son assistant, qui devrait devenir une application à part entière aux États-Unis, selon plusieurs médias américains, afin de concurrencer directement ChatGPT, Gemini de Google ou Claude d’Anthropic.

(afp/mg)

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