Jeu vidéoLa première grosse déception de l’année
Une bande-annonce alléchante n'accouche pas forcément d'un excellent jeu. La preuve avec «Eternal Strands».
La dernière production du studio Yellow Brick Games promettait monts et merveilles avec une jeune magicienne nommée Brynn capable de contrôler le feu, la glace et la télékinésie au cours d'une intrigue se déroulant dans les ruines d'une cité magique désertée par ses habitants mais infestée par d'horrible créatures. Si au premier abord les décors cartoon et la jouabilité rappellent les derniers «Zelda», avec la capacité de grimper sur la plupart des surfaces, le jeu atteint très vite ses limites, la faute à un bestiaire limité et au découpage des zones donnant la sensation désagréable d'être privé d'une partie de sa liberté.
Pire, la soit-disant synergie entre les divers pouvoirs fonctionne à moitié et on se retrouve à enchaîner les mêmes combos en boucle, quelque soit l’adversaire en face. Le constat est similaire avec l'exploration. Si on découvre de nouvelles zones à visiter, des quêtes sans grand intérêt obligent le joueur à effectuer un nombre aberrant d'allers-retours entre les diverses cartes et à récolter une flopée de ressources pour perfectionner son arsenal.
Le positif
- Une direction artistique pas mal du tout.
- De belles musiques.
- Un système de craft intéressant
Le négatif
- Trop peu d'armes, de sorts, ennemis redondants
- Boucle de gameplay usante
- Mise en scène soporifique
- Le nombre d'allers-retours dans un jeu d'aventure est tout simplement indécent.
Autre souci: les combats contre les boss géants. Séduisants sur le papier car il faut les affaiblir en brisant certaines parties pour dénicher leur point faible, le manque flagrant d'endurance les rende prodigieusement pénibles. Sachant qu'il faut les occire plusieurs fois pour maximiser la puissance des incantations, la tâche semble insurmontable, voire rebutante. Dernier gros point noir: la mise en scène est juste catastrophique entre les plans fixes et les animés d'une laideur absolue, couplés à des pages et des pages de texte que l’on s’oblige à ingurgiter. Seule la musique magnifique sort la tête haute de ce ratage. On peut également saluer le système de craft qui permet de configurer selon ses désirs.
Eternal Strands
Tous supports. Yellow Brick Games. Solo.
Âge Pegi: 12 ans.
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