Présidentielle américaine«The Apprentice»: la prod aurait du lourd sur Trump
Bill Pruitt, qui a été le producteur de l'émission dont le milliardaire était la star, a sous-entendu sur Twitter être en possession de vidéos compromettantes. Le web est en ébullition.
Les producteurs de l'émission de téléréalité «The Apprentice», dont Donald Trump a été le personnage central pendant une décennie, seraient en possession d'une vidéo explosive. C'est du moins la folle rumeur qui circule depuis dimanche sur les réseaux sociaux, écrit le «New York Daily News». Dans ce fameux enregistrement, le candidat républicain prononcerait le mot «nigga», que la presse américaine préfère désigner comme «the N-word».
Issu du terme nigger (nègre), ce terme est considéré comme une insulte raciste très violente, qui remonte à la période esclavagiste aux Etats-Unis. Le mot «nigga» est familièrement utilisé par une partie de la communauté afro-américaine, mais sa connotation prend un sens tout de suite plus insultant lorsqu'il est prononcé par des personnes qui ne sont pas noires.
Cette histoire d'enregistrement compromettant est née après la publication, samedi, d'un tweet énigmatique de Bill Pruitt, qui a été le producteur des saisons 1 et 2 de «The Apprentice»: «Je peux vous l'assurer: en matière de vidéos de Trump, il en existe des bien pires», a-t-il balancé.
Rebondissant sur ces «révélations», Chris Nee, productrice et scénariste, est allée plus loin en révélant que Donald Trump avait été enregistré en train de prononcer le «N-word». Assaillie par les réactions d'internautes avides d'en savoir plus, Nee a cependant enclenché la marche arrière. Elle a expliqué qu'elle n'avait jamais travaillé sur l'émission et qu'elle avait simplement entendu «des rumeurs» concernant cette vidéo.
La productrice a ajouté qu'elle et plusieurs de ses confrères avaient signé avec Mark Burnett, chef producteur de «The Apprentice», un contrat qui les obligerait à payer une amende de 5 millions de dollars en cas de fuite concernant l'émission. «Je n'ai pas les bandes (...) J'ai entendu de la part des producteurs/équipe que le N-word était prononcé», a-t-elle martelé sur Twitter.
Dans la foulée de ces suppositions, des internautes opposés à Donald Trump ont lancé une collecte de fonds pour espérer collecter les fameux 5 millions de dollars et rembourser quiconque balancerait cette hypothétique vidéo. David Brock, allié d'Hillary Clinton, a même déclaré sur Twitter qu'il était prêt à participer à cette collecte si c'était le prix à payer pour provoquer «l'implosion de Trump», note le «New York Times».
Ted Cruz, candidat républicain à la présidence battu par Trump, a également réagi à cette «affaire». Le sénateur du Texas s'est demandé pourquoi ces vidéos compromettantes n'avaient pas refait surface plus tôt.