Tuerie de ChevalineLa thèse du militaire suisse aguerri qui «a vrillé» surgit
Un expert a établi le profil de l'auteur du quadruple meurtre commis en 2012 en Haute-Savoie (F). Il s'agirait d'un «tireur fou» avec une formation militaire poussée.

Trois membres d'une famille et un cycliste ont été tués par un tireur en 2012, en Haute-Savoie.
AFPPlus de douze ans après le quadruple homicide, commis au bord d’une route forestière en Haute-Savoie, l'affaire Chevaline reste encore une énigme. Mais une nouvelle piste vient d'émerger. Grâce à une reconstitution des faits, un expert a établi le profil de l'auteur. L’hypothèse du «tireur fou», sans aucun lien avec les victimes, se précise, révèle «Le Parisien».
En octobre dernier, trois tireurs de niveaux différents ont été mis en situation afin de reproduire le crime. Conclusion: le meurtrier était doté d’un sang-froid extrême et d’une grande habileté dans le maniement de l’arme. En effet, seuls quelques professionnels sont formés à la technique de tir qu'il a utilisée. Plus encore, selon l'expert, cité par le média français, «c’est un truc appris en Suisse, pas en France, ou alors le gars fait partie d’une unité spécialisée». Ainsi, le spécialiste estime qu'il s'agit d’un militaire suisse âgé d’une cinquantaine d’années. Il aurait complètement «vrillé» après avoir suivi une formation aux tirs «fichants», soit une balle tirée à courte distance destinée à achever.
Lien avec un autre meurtre
Depuis trois ans, les enquêteurs chargés de l’affaire Chevaline ont effectué plusieurs rapprochements avec le meurtre d’un vacancier belge abattu sur une aire de repos de Meurthe-et-Moselle, en 2011. Le père de famille a été tué de cinq balles. Cette fois encore, l’arme est suisse (un fusil Schmidt-Rubin K31) et était employée par les militaires dans les années 50, relate «Le Parisien». Dans l’enquête Chevaline, il s’agissait d’un Luger P06/29, soit un pistolet automatique en dotation de l’armée suisse.