Bouveret (VS)Un bracelet propice aux rêves lucides fait recette
Une start-up romande s'est déjà assurée du soutien financier d'un nombre suffisant de clients prêts à vivre tout l'inverse d'un cauchemar.

Vincent Levi Fahrni et Jean Rausis, cofondateurs de la firme Neurosearch.
Un sentiment de liberté totale sans conséquences sur la vraie vie, suivi d'un état de bien-être au réveil. Des personnes le rapportent après la pratique de rêves lucides et cela explique certainement le succès du bracelet InstaDreamer. Avec plus de 80 000 fr. réunis à 200 fr. l'exemplaire, la campagne de financement participative du produit est déjà réussie avant son terme.
A l'aide de ses capteurs, le bracelet détecte avec «un haut degré de précision» un rêve en phase de sommeil paradoxal, identifiable par la variation de la température et le mouvement corporel, ainsi que par le rythme cardiaque. L'appareil émet alors une légère vibration. Par un entraînement préalable basé sur le conditionnement de Pavlov, le porteur de l'InstaDreamer vérifie à chaque vibration s'il est en train de rêver en tentant de faire passer ses doigts à travers la paume, en vain.
Lors du rêve, une nouvelle vibration invite le porteur du bracelet à effectuer un «test de réalité». Dès qu'il comprend son état, le dormeur est ainsi capable de déclencher et diriger un rêve lucide. «La précision de notre méthode de mesure est validée par plusieurs études scientifiques», assure Jean Rausis, inventeur de l'InstaDreamer.
Au Centre du sommeil, au CHUV, on attend de juger sur pièces. «Avec de l'entraînement, de la volonté et de la persévérance, cela peut être une aide, sous réserve de la précision de la détection du sommeil paradoxal», commente la doctoresse Francesca Siclari.
Des appareils qui se font attendre
L'engouement pour les dispositifs d'accès aux rêves lucides s'est jusqu'ici surtout soldé par des promesses non tenues et des délais non respectés à l'exemple du masque Neuroon et du bandeau iBand+. S'appuyant sur une technologie mieux maîtrisée, l'InstaDreamer espère inverser la tendance avec un produit attendu début 2019. «La qualité Made in Switzerland devrait faire la différence», estime Jean Rausis.