Santé mentale - Un ciao.ch pour les 18-25 ans: «les jeunes adultes aussi ont besoin d’aide»

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Santé mentaleUn ciao.ch pour les 18-25 ans: «les jeunes adultes aussi ont besoin d’aide»

La pandémie a révélé un manque de ressources d’aide pour ceux qui entrent dans la vie active. Un forum tenu par des professionnels a été créé pour y palier. 

Le site ontecoute.ch est concu pour être une plateforme de discussions entre jeunes, ou un soutien de professionnels qui savent orienter ceux qui cherchent de l’aide.

Le site ontecoute.ch est concu pour être une plateforme de discussions entre jeunes, ou un soutien de professionnels qui savent orienter ceux qui cherchent de l’aide. 

Getty Images/iStockphoto

Un tiers des 14-25 ans ont ressenti des symptômes dépressifs graves durant ces deux ans de pandémie. Ce chiffre, issu d’une étude de l’Université de Bâle, a donné un coup de fouet à l’équipe de Ciao.ch, qui gère un forum consulté pas moins de 2 millions de fois en 2021. Sauf que celui-ci s’adresse à des jeunes de 11 à 20 ans. «Or le besoin d’aide ne s’arrête pas à cet âge, analyse Laura Golay, responsable communication de l’association. Mais il se transforme un peu: les questions liées à la santé mentale évoluent, plusieurs pistes ont souvent déjà été explorées par le jeune avant de demander conseil. Et puis, un gros secteur d’interrogation, ce sont les démarches administratives du début de la vie adulte.»

Un nouveau site a donc été créé, baptisé ontécoute.ch. Comme ciao.ch, il se divise en deux sections: une partie de questions auxquelles répondent des professionnels, et un forum ouvert. Les internautes y parlent anonymement de relations intimes, dépression ou addictions, mais aussi du monde du travail ou de gestion de son argent. «Notre rôle est de répondre avec des informations, mais aussi souvent de les orienter vers des professionnels ou des ressources à bas coût. On peut être une porte d’entrée vers le monde de la santé, par exemple.» En six mois et quasiment sans publicité, déjà 6000 utilisateurs ont utilisé le site: la preuve que le besoin est réel, juge Laura Golay. 

Toutefois, une menace plane selon elle sur la santé mentale des jeunes: «avec la fin de la pandémie, des offres vont cesser d’être soutenues et disparaître. La prévention et certaines consultations psy avaient été renforcées, mais risquent de cesser. Or, si certains risques pour la santé mentale s’éloignent en même temps que les mesures sanitaires, le mal-être de nombreux jeunes sera toujours présent, et ils risquent de se sentir encore plus seuls maintenant que la vie reprend. Nous essayerons donc de garantir qu’ils trouvent leur chemin vers l’aide dont ils ont besoin.

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