Ecologie: Un drone pour surveiller les environnements aquatiques

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ÉcologieUn drone pour surveiller les environnements aquatiques

Le drone, développé par l’Empa et l’Imperial College de Londres, permettrait de surveiller des indicateurs climatiques comme les changements de température en mers arctiques.

par
comm/aze
MEDUSA lors de son essai à Zurich

MEDUSA lors de son essai à Zurich

Empa

Un nouveau drone «dual-robot», développé par des chercheurs de l’Imperial College de Londres et du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa), a été récemment testé pour la première fois sur le lac de Zurich.

Ce drone est capable de voler et de se poser sur l’eau. «Les chercheurs l’ont développé afin de pouvoir utiliser plus rapidement et de manière plus polyvalente les drones de surveillance dans les environnements aquatiques», explique l’Empa dans un communiqué de presse. Lors du test à Zurich, le drone a prélevé des échantillons et les a ensuite analysés pour y déceler des signes de micro-organismes et de prolifération d’algues pouvant représenter un danger pour la santé humaine.

Cette conception appelée «Multi-Environment Dual Robot for Underwater Sample Acquisition» (MEDUSA) – pourrait aussi «simplifier la surveillance et la maintenance des infrastructures offshore telles que les pipelines sous-marins et les éoliennes flottantes», poursuit le laboratoire.

Double conception robotique

«MEDUSA est unique par sa double conception robotique, avec une composante de vol qui permet d’atteindre des zones difficiles d’accès et une composante de plongée qui surveille la qualité de l’eau. Notre drone simplifie considérablement la surveillance sous-marine robotisée en effectuant des tâches exigeantes qui nécessiteraient autrement des bateaux ou des sous-marins», explique Mirko Kovac, responsable du centre de robotique à l’Empa.

Grâce à des multirotors télécommandés, le drone est capable «de parcourir de grandes distances avec une charge utile élevée, de survoler des obstacles, de porter des charges utiles et de manœuvrer sur des terrains difficiles», détaille l’Empa.

Une fois sur la surface de l’eau, MEDUSA déploie sa capsule mobile sous-marine (une nouveauté). Avec une caméra et des capteurs connectés, elle peut descendre jusqu’à dix mètres de profondeur. «La profondeur exacte et la position tridimensionnelle de la capsule dans l’eau peuvent être contrôlées à distance par le pilote du drone à l’aide du contrôle de la flottabilité et des buses, guidé par des vidéos en temps réel et le feedback des capteurs de la capsule», dévoile l’Empa. Une fois l’échantillon prélevé, le drone rétracte sa capsule, redécolle et retourne à son point de départ.

La nacelle sous-marine de MEDUSA collecte les échantillons d’eau.

La nacelle sous-marine de MEDUSA collecte les échantillons d’eau.

Empa

Un tel drone pourrait à l’avenir faciliter le travail des chercheurs qui doivent généralement utiliser des bateaux ou des sous-marins pour atteindre des zones maritimes éloignées.

«La capacité unique de MEDUSA à atteindre des endroits difficiles d’accès et à collecter des images d’eau, des échantillons et des données de mesure sera inestimable pour l’écologie et la recherche sur l’eau et pourrait améliorer notre compréhension du climat local dans des environnements difficiles d’accès comme l’Arctique, où les changements de température de la mer, d’acidité, de salinité et de courants peuvent fournir des indices importants sur le changement climatique global», conclut Mirko Kovac

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