FprocWil (SG)Un ex-entraîneur de gymnastique reconnu coupable d’agression sexuelle
Un Hongrois de 43 ans, ancien entraîneur en chef des gymnastes artistiques du centre régional de performance de Suisse orientale, a été condamné à six mois de prison et à une expulsion.

La victime avait 15 ans au moment des faits (image d’illustration).
Florian Cella/VQHMardi, le tribunal d’arrondissement de Wil (SG) a condamné l’ex-entraîneur en chef des gymnastes artistiques du centre régional de performance (CRP) de Suisse orientale à six mois de prison et à une expulsion du pays pour dix ans. Ce Hongrois, aujourd’hui âgé de 43 ans, a été reconnu coupable de plusieurs actes d’ordre sexuel avec des enfants et de plusieurs contraintes sexuelles.
En 2019, une jeune fille, alors âgée de 16 ans, l’avait dénoncé pour agression sexuelle (voir encadré). Quand elle a déposé une plainte, elle a tout perdu. «Toutes mes amies et même leurs parents étaient contre moi», se souvient la victime. Ne pouvant plus s’entraîner, elle a finalement abandonné son sport. Une décision très difficile pour elle car «la gymnastique, c’est ma vie».
Indemnité pour tort moral
La défense avait demandé un acquittement total, estimant que la jeune fille était «une gymnaste dans le besoin qui demandait extraordinairement beaucoup d’attention» et qu’elle était jalouse de ne plus être le centre de l’attention de son entraîneur. Le procureur a en outre expliqué que «les déclarations de la victime ont toujours été crédibles et identiques dans leur essence».
À noter encore qu’en plus de la peine mentionnée précédemment, le tribunal d’arrondissement de Wil lui a interdit à vie d’exercer une activité avec des personnes mineures de sexe féminin. L’accusé devra aussi verser une indemnité pour tort moral de 10’000 francs à sa victime et prendre en charge les frais de procédure.
Rappel des faits
Si la victime a porté plainte en 2019, les faits se sont produits un an plus tôt. La gymnaste, alors âgée de 15 ans, s’était rendue au domicile de l’accusé où ils avaient bu de l’alcool. Après s’être montré agressif avec elle, il l’aurait agressée sexuellement. «À un moment donné, j’ai réussi à partir», a expliqué la victime devant le tribunal. Mais plus tard, l’accusé l’a appelée et lui a demandé de revenir. Ce qu’elle a fait. Il l’a maltraitée une deuxième fois. Le lendemain, il l’aurait menacée de conséquences si elle en parlait à quelqu’un.