Genève/VaudJournée portes ouvertes aux CFF
Un convoi a roulé vendredi de Genève à Nyon (VD) avec une porte ouverte. Un cas semblable a été recensé en Argovie le même jour. Pour rappel, un défaut de fermeture avait fait un mort, en août.
«Personnellement, cela ne m'a pas vraiment fait peur. Mais je me suis tout de même dit qu'il y avait un risque si un enfant passait par là», témoigne ce vendredi un passager du train de 17h05, entre Genève et Brig (VS). Ce pendulaire vaudois a constaté au départ de la gare Cornavin que la porte extérieure du wagon dans lequel il s'était assis était restée ouverte. «Cela a duré jusqu'à Nyon, où un contrôleur est venu la fermer manuellement.»
Enquête ouverte
Les CFF confirment l'incident. Ils indiquent que le chef de train n'a, dans un premier temps, pas reçu d'indication qu'une porte n'était pas fermée, lorsque l'InterRegio a quitté Genève. Mais il a ensuite constaté le problème, et a bouclé l'ouverture à clé. «Le dispositif a été condamné et il sera vérifié dans les plus brefs délais, indique Jean-Philippe Schmidt, porte-parole des CFF. Une enquête a été ouverte.»
Un problème semblable a eu lieu ce vendredi matin en Argovie. Là, le train a parcouru huit kilomètres avant qu'un employé n'intervienne. Le wagon défectueux était du même type que celui sous le feu des critiques après un accident mortel, survenu en août dernier. Un agent ferroviaire avait perdu la vie à Baden (AG) après avoir été coincé dans une porte et traîné sur plusieurs centaines de mètres.
Un Interrégio entre Brugg et Baden a fait un trajet de plusieurs kilomètres avec une porte restée ouverte.
Pas le même modèle que lors du drame d'août
Les CFF précisent que le type de porte concerné, sur l'InterRegio de ce soir entre Genève et Nyon, n'est pas le même que celui incriminé en Argovie et lors de l'accident mortel de l'été passé. «Le plus important pour nous est la sécurité des voyageurs, appuie Jean-Philippe Schmidt. Nous allons analyser les informations recueillies et prendre des mesures si nécessaire.»
Suite au drame de Baden, les CFF avaient promis d'inspecter 500 wagons du même type en sa possession. L'Office fédéral des transports avait par ailleurs réprimandé la régie. Celle-ci avait modifié le processus de fermeture des portes et précisé que ses rames pouvaient désormais être exploitées en toute sécurité.