Grand GenèveUne app pour calculer le potentiel solaire de tous les bâtiments
Un site interactif simule les gains réalisables en électricité pour chaque construction de la région.

Ce nouvel outil s’adresse au grand public. Il permet à chacun de faire sa propre estimation du potentiel d’un bâtiment ou d’une maison.
20min/Matthias SpicherConnaître en quelques clics la part d’énergie que la toiture d’un immeuble ou d’une villa pourrait produire avec la pose de panneaux solaires dans le territoire du Grand Genève. C’est ce que propose le projet G2-Solaire, porté par l’Hepia (Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève) et l’Université Savoie Mont-Blanc (F), dans le cadre du programme Interreg France-Suisse.
Alors qu’un cadastre solaire du canton de Genève existait, une nouvelle version, destinée au grand public, a été réalisée. «Nous avons produit un outil plus interactif et plus incitatif, explique Gilles Desthieux, professeur associé à l’Hepia. Il permet de faire sa propre estimation du potentiel d’autoconsommation d’un bâtiment.»
Alerte «patrimoine»
Pour ce faire, il suffit de sélectionner un lieu et cliquer dessus: niveau d’ensoleillement, surface optimale pour la pose de panneaux, production potentielle, coûts, subventions possibles, gains annuels, ou temps de retour sur investissement s’affichent ensuite. Et pour un résultat plus affiné, on peut y introduire des options liées à sa propre consommation: «Par exemple, s’il y a une voiture électrique à charger, ou une pompe à chaleur», illustre le scientifique. Même les contraintes liées à la protection du patrimoine y sont signalées avec l’apparition d’un avertissement.
S’il se trouve déjà des cadastres de ce type, comme celui de SuisseEnergie, l’interface de G2-Solaire est «plus précise», selon l’ingénieur, car elle prend en compte «toutes les aspérités» des surfaces et ne considère pas les toitures comme uniquement plates.
Solaire vaudois sous la loupe
Outre sensibiliser, l’outil sert également à mettre en place des stratégies en termes d’énergie solaire pour les collectivités, les institutions avec des portefeuilles de bâtiments, telles que les caisses de pension, ou les groupements en France voisine qui investissent dans des installations communes.
En l’état, l’app intègre l’ensemble du Grand Genève, jusqu’à Nyon (VD), mais elle pourrait à l’avenir couvrir tout le territoire vaudois, et notamment les zones montagneuses, indique le spécialiste: «Je viens de livrer au Canton son cadastre solaire, dit-il. A lui de voir s’il veut obtenir la même interface.»