GenèveBijouterie braquée, employée ligotée et butin «important»
Deux hommes ont menacé le personnel du Régent, au centre-ville, avant de prendre la fuite. Des bijoux et des montres ont été dérobés.

Des inspecteurs de la police judiciaire, ce lundi matin, devant le commerce dévalisé.
20 min / draEn plein jour, sur une artère fréquentée, la bijouterie-joaillerie Le Régent a été la cible lundi matin d’un braquage. Vers 10h30, deux malfrats ont pénétré dans le commerce situé au 2 rue de Chantepoulet, au centre-ville. Ils ont menacé une employée avec une arme à feu (ndlr: peut-être factice?), avant de la bâillonner et de la ligoter. Une fois leur méfait commis, ils ont pu prendre la fuite. Lundi à 17h, ils étaient toujours recherchés, selon la police.
Butin «important»
Administrateur du commerce, Laurent Leisi soupire: «Heureusement, ma collaboratrice n’a pas été blessée, mais elle est sous le choc.» D’après lui, le butin est «très important, mais impossible à chiffrer pour l’heure. Il est constitué de bijoux essentiellement, et aussi de montres». Les dégâts sont conséquents: les voleurs ont brisé «la moitié des vitrines des présentoirs». Pendant qu’ils commettaient leur larcin, un employé se trouvait dans l’arrière-boutique avec un client. Il dit avoir entendu «des cris et des bruits, comme s’il y avait une bagarre». L’employé est resté dans la pièce où il se trouvait pour ne pas laisser le client seul. Puis l’une de ses collègues est arrivée, lui demandant d’appeler la police.
Porte-parole des forces de l’ordre, Alexandre Brahier a indiqué qu’une personne avait été interpellée à proximité des lieux, sans que l’on sache encore si elle est impliquée. L’alarme transfrontalière a été déclenchée. La police judiciaire est chargée de l’enquête.
Bijouterie déjà braquée en 2019
Le commerce avait déjà été victime d’un astucieux cambriolage le jour de Noël en 2019. Des Roumains étaient parvenus à dérober pour 250’000 francs de bijoux, pierres et métaux précieux. Ils avaient loué l’arcade jouxtant Le Régent, puis avaient cassé le mur, afin d’accéder aux vitrines par l’arrière, vidées à l’aide d’un bâton télescopique. Le butin n’a jamais été retrouvé.
L’attaque de ce lundi met la bijouterie à genoux, selon son administrateur: «Malgré le vol de 2019 puis les fermetures dues au Covid, nous avions tout de même réussi à remonter la pente, éclaire Laurent Leisi. Mais là, avec ce nouveau braquage, on risque clairement la banqueroute. Je demande à l’Etat et à la justice de nous laisser souffler un peu, plutôt que de prononcer très vite une éventuelle faillite.»