ValaisUne démarche pour redonner un peu de dignité humaine
Une épicerie solidaire s’est ouverte le 15 décembre à Sion. Elle doit permettre à de nombreux précarisés de faire des économies sur les courses, tout en consommant des produits de qualité.
L’OSEO Valais est partenaire de ce projet d’épicerie solidaire, en compagnie du Service de l’action sociale du Valais et de la Ville de Sion.
MediaprofilUne épicerie solidaire et durable pour les personnes en situation de précarité voit le jour à Sion. Elle est destinée aux personnes en galère financière habitant les régions de Martigny, Sierre et Sion. «La pauvreté reste un sujet tabou dans notre pays, mais elle ne doit pas être minimisée», a rappelé lors d’une conférence de presse, ce vendredi, le conseiller d’État valaisan chargé de l’action sociale, Mathias Reynard.
Pour l’initiateur du projet, Guillaume Sonnati, l’un des responsables de la section valaisanne de l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO), le moment était venu de lancer un projet, afin de résoudre partiellement cette réalité: «Au début de la pandémie, nous avons tous été choqués par ces files d’attente formées de personnes à la recherche de nourriture. Ces images venues de Genève ont mis en exergue la précarité dans laquelle une partie de la population doit vivre en Suisse, y compris en Valais.»
Quelque 12’000 personnes concernées
Ouverte depuis le 15 décembre, l’épicerie propose quelque 1500 produits, vendus entre 25 et 50% moins cher qu’au prix du marché. La gamme proposée devrait rapidement atteindre les 3000 articles. Ces marchandises sont destinées à 6000 personnes au bénéfice de prestations complémentaires, à 4000 citoyens à l’aide sociale et à 2000 migrants. Le modèle ressemble aux épiceries de Caritas que l’on retrouve dans la majorité des cantons romands, excepté en Valais.

L’épicerie compte 1500 produits. Elle devrait rapidement en proposer le double.
MediaprofilFinancièrement, l’État du Valais couvrira les pertes annuelles estimées à 27’000 francs. Quelque 400’000 francs ont servi à lancer le projet. À terme, des structures analogues pourraient voir le jour dans le Bas et/ou le Haut du canton.