NeuchâtelUne Neuchâteloise à la rescousse de ceux qui ne comprennent plus l’ironie
Ses travaux sur le langage non littéral ont permis à une doctorante de l’Unine de décrocher un prix en France.

La logopédiste Natacha Cordonier étudie le langage non littéral.
UnineOn ne le remarque pas, mais il fait partie de notre quotidien. Le langage non littéral, tel que l’ironie ou les demandes indirectes, rythme la plupart des conversations. Mais pour les personnes ayant souffert d'un AVC ou de lésions cérébrales à la suite d’un accident, il est parfois très compliqué de comprendre les sous-entendus qui se cachent derrière les mots utilisés. C’est ce qu’a démontré la logopédiste Natacha Cordonier, de l’Université de Neuchâtel, dans le cadre de son doctorat.
Sa méthode comparative entre deux groupes de personnes, les uns souffrant de lésions cérébrales et les autres non, a aussi permis de compiler des données, qui pourraient s’avérer très utiles en tant qu’outil de diagnostic. En effet, il suffit désormais aux logopédistes de comparer les résultats d’un patient à ceux obtenus par le groupe de référence de Natacha Cordonier pour détecter un trouble éventuel.
Mais les recherches de la Neuchâteloise vont encore un cran plus loin. Une méthode de rééducation a pu être élaborée. Il s’agit, à l’aide d’exercices sur des textes écrits, de réapprendre des exemples de langage non littéral. Ces travaux, réalisés à l'Université de Neuchâtel en cotutelle avec l'Université d'Aix-Marseille, lui ont valu le Prix de thèse 2022 décerné en France par l'UNADREO (Union nationale pour le développement de la recherche et de l'évaluation en orthophonie).
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