Une pétition remise pour «garder les places de parc»

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LausanneUne pétition remise pour «garder les places de parc»

Un groupe de citoyens a remis trois textes aux autorités pour dénoncer pêle-mêle à peu près chacune des décisions prises en matière d’urbanisme ces derniers mois.

Les zones piétonnes, pour lesquelles ont été sacrifiées des places de parc, ne trouvent pas grâce aux yeux de certains automobilistes.

Les zones piétonnes, pour lesquelles ont été sacrifiées des places de parc, ne trouvent pas grâce aux yeux de certains automobilistes.

Ville de Lausanne

«Sournois» et «dictatorial»: ce sont quelques-uns des termes utilisés par les auteurs de trois pétitions à l’encontre de la politique de la Ville de Lausanne menée depuis le début de la pandémie en matière d’urbanisme. Les trois documents ont été remis ce mercredi aux autorités avec un peu plus de 4500 signatures.

Rien ne va plus

Dans un communiqué de presse envoyé mardi, où l’on sent la colère, tout est dénoncé: «la création de zones piétonnes», jugées «sans pertinence»; «la création de certaines terrasses», à qui on attribue des nuisances pour les résidents; la «création de pistes cyclables de taille démesurée»; «le dépôt de pseudo-mobilier urbain sur le domaine public qui s’apparente à des déchets encombrants»; ou encore «des zones 30 sans utilité».

C’est donc toutes les décisions qui ont mené à la suppression de places de parc ou qui ont réduit l’espace dévolu aux voitures qui sont dénoncées. Grosse ambiance: «une guerre entre usagers de la route a été encouragée par cette déraisonnable décision», illustre le communiqué au moment de mentionner les nouvelles pistes cyclables dans cette ville, qui est semble-t-il devenue un enfer sur terre pour les conducteurs de véhicules motorisés.

Un demi-Vatican pour les voitures

Le débat n’anime pas seulement Lausanne. Genève a vu ses cortèges de motos défiler dans les rues et vient d’apprendre que son exécutif espère pouvoir instaurer les 30 km/h sur tout le territoire de la ville. Vevey a aussi connu son lot de protestations et de pétitions après que certaines portions du territoire ont été rendues aux piétons.

À Lausanne, ce sont plus de 600 places de parc qui ont effectivement été supprimées, comme l’inventoriait «24 heures» au mois d’août. Les Lausannois qui ont payé leur macaron 520 francs et qui sont concernés par la suppression de places dans leur quartier se sont sentis floués. La Ville leur rétorque qu’ils ont désormais accès à des grands parkings, mais ceux-ci se trouvent en périphérie.

Sur les réseaux sociaux, les appels des pro-voiture ne sont pas restés sans réponse et les débats sont animés. L’élu Vert au Grand Conseil David Raedler rappelait sur Twitter que la ville de Lausanne compte 23’600 places de parc, soit une surface équivalente à la moitié de celle de l’État du Vatican. D’autres habitants se sentent abandonnés par leurs autorités, qui n’auraient d’yeux que pour les cyclistes: «Y’en a plus que pour les suçe-gourdes!» s’exclamait une Lausannoise.

Interrogée par «24 heures» la municipale Florence Germond prend acte des trois pétitions et mentionne l’existence d’une quatrième, qui, elle, vient de cyclistes qui souhaitent que les nouvelles pistes cyclables deviennent permanentes.

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