GenèveUrne funéraire volée: «Mon mari mérite de reposer en paix»
Une veuve a découvert que l’alcôve qui abritait les cendres de son époux était vide. Les pompes funèbres sont sous le choc. Plainte a été déposée.

L’urne reposait dans cette aile du columbarium, au centre funéraire de Saint-Georges.
dra«C’est abject», lâche Mireille, les yeux embués. Le 28 mars dernier, en allant fleurir la sépulture de son mari décédé il y a deux ans, la quinquagénaire a réalisé que l’urne funéraire n’était plus à sa place, au columbarium de Saint-Georges. «Avec mon compagnon actuel, nous avons remarqué que la plaque coulissante n’était pas scellée. On a trouvé ça bizarre, on l’a soulevée un petit peu, puis j’ai glissé la main dans la case et voulu en quelque sorte «caresser» mon mari. Mais c’était vide.» Stupéfaction de la veuve et colère de son ami: «C’est un sacrilège!»
Cause du vol inconnue
«Je ne demande qu’une chose: que la personne qui a dérobé l’urne me la restitue, mon époux mérite de reposer en paix, murmure Mireille. Ou alors, si quelqu’un a dispersé les cendres, que je sache où, pour continuer à me recueillir.» Mais pourquoi un tel vol? La Genevoise, qui a déposé plainte, se perd en conjectures. «Une malveillance? Connu dans le canton dans le milieu de l’automobile, mon mari était très apprécié. Une rançon? Je n’ai pas reçu de demande. Je ne comprends pas.»
Profanations rarissimes
Une première
Le Service des pompes funèbres confirme la disparition de l’urne et précise que «celles déposées dans les cases à proximité étaient toujours en place». Interloqué, il avoue que «c’est la première fois que nous sommes confrontés à une telle situation». Situé dans les jardins du cimetière Saint-Georges, le columbarium ne bénéficie pas d’une surveillance particulière et les lourdes plaques n’y sont effectivement pas scellées.
«La responsabilité formelle du Service n'est pas engagée», souligne sa cheffe, Anne Humbert-Droz. Celle-ci espère cependant que l’urne sera retrouvée: «Nous ne pouvons que déplorer cet événement profondément choquant pour la famille.»