Val d'Anniviers (VS)Un projet à 100 millions pour booster la production d'électricité
Une demande d'autorisation de construire une nouvelle galerie d'amenée d'eau, en direction de la centrale hydroélectrique de Chippis, a été déposée, vendredi.

La centrale de Chippis est entre autres alimentée par les eaux du lac de Moiry.
Forces Motrices de la Gougra SAL'investissement pourrait être colossal, mais il permettrait de doper la production de la centrale hydroélectrique de la Navizence, à Chippis (VS). Vendredi, les Forces Motrices de la Gougra, qui exploitent notamment les forces hydrauliques du Val d'Anniviers (VS), ont annoncé avoir demandé une autorisation de construire une nouvelle galerie d’amenée d’eau entre Vissoie et la conduite forcée de Niouc, qui alimente la centrale. L'objectif: permettre un débit d'eau plus élevé et donc booster la production. Le tout, pour un montant estimé à 100 millions de francs.
Reprenons les bases. La centrale de la Navizence est en partie alimentée par les eaux du glacier de Moiry, retenues au sommet de la vallée dans le lac du barrage éponyme. De là, l'eau est acheminée à la centrale de production de Vissoie, via des installations qui permettent un débit de 15 m³/s. Elle est ensuite amenée à la conduite forcée de Niouc, en aval, où elle est basculée à la centrale hydroélectrique, en plaine, qui, elle aussi, est conçue pour turbiner un débit maximum de 15 m³/s. Le problème, c'est que la galerie construite entre Vissoie et Niouc, est dimensionnée pour un débit de 10,8 m³/s.
L'équivalent de la consommation de 4500 ménages
C'est donc pour adapter cette voie aux capacités de production maximale que l'autorisation de construire a été réclamée. «La nouvelle galerie d’amenée d'eau sera située à l’est de l'actuelle et mesurera 8200 mètres de long», précisent les Forces Motrices de la Gougra. Quant au bénéfice à en tirer: «Elle permettra d’augmenter la puissance de la centrale de la Navizence de 50 MW à 70 MW ainsi que sa production annuelle de 20 GWh, l’équivalent de la consommation annuelle de près de 4500 ménages».
Reste encore à définir si la Confédération est prête à mettre la main à la poche pour soutenir ce projet, car les actionnaires des Forces Motrices décideront de le réaliser, «en fonction notamment de l’octroi d’une aide à l’investissement et de sa rentabilité». Si tel devait être le cas, les travaux pourraient débuter en 2027 et durer environ cinq ans.