ValaisÀ l’abri des regards, 800 chasseurs se forment à tirer les loups
Cette semaine, le Canton donne des cours à ceux qui souhaitent collaborer à la régulation des meutes.

Jusqu’à présent, le tir du loup était considéré un acte de braconnage, comme lors de la découverte de ce cadavre dans le Val d'Anniviers.
Police cantonale VSBiologie du loup, signes d’identification des individus ou encore comportement à adopter avant et après le tir. C’est le menu composant les trois heures de cours que suivent cette semaine quelque 800 chasseurs valaisans souhaitant mettre la main à la pâte en matière de régulation des meutes, explique «Le Nouvelliste». Le Service de la chasse les rend également attentifs aux risques qu’ils encourent s’ils rendent publics leurs faits d’armes. «Tout ce qui touche à la mort d’un animal est très émotionnel et cristallise les extrêmes, estime Sven Wirthner, adjoint du Service de la chasse. Pour cela, nous avons sensibilisé les chasseurs à faire attention à ce que ce qu’ils disent, filment ou postent sur les réseaux sociaux.» Si, d’une part, on demande aux chasseurs de se faire discrets, de l’autre, la presse n’a pas été autorisée à suivre les formations.
Dans le détail, 600 chasseurs obtiendront le droit de tirer des loups, dans certaines zones, lors de leurs parties de chasse habituelles. Les 200 restants seront répartis en petits groupes de 5 à 10 personnes qui accompagneront les gardes-faune, complète «Le Nouvelliste». Une fois tirés, les loups devront être autopsiés et leur ADN sera analysé pour déterminer leur éventuelle appartenance à une meute. Au terme du processus, l’auteur du tir pourra garder la carcasse de l’animal. Pour rappel, le Canton du Valais à demandé à Berne l’autorisation de tirer 34 loups. L’objectif est d’éliminer sept des treize meutes qui sillonnent le Valais.