ValaisApprendre à économiser l’eau tout en arrosant les terrains de sport
Le Canton veut apprendre aux propriétaires de surfaces sportives à gérer l’utilisation de l’eau d'arrosage, pour, à terme, réduire la consommation de 20%.

Le Valais compte 188 propriétaires de terrains de sport accessibles au public.
Pixabay«On ne peut plus se permettre de laisser des jets tourner toute la nuit sur des terrains de sport», déclare Grégoire Jirillo, chef de l’Office cantonal du sport. Dans un contexte de changement climatique, où les ressources en eau diminuent et la consommation augmente, le Valais veut encourager les propriétaires des terrains de sport accessibles au public - communes et privés - à gérer efficacement l’utilisation de l’eau d’arrosage, avec l'objectif de réduire, à terme, cette consommation de 20%. Ceci en garantissant la qualité des surfaces de jeu.
Cette démarche éco-responsable débutera par une analyse de la situation du terrain en matière d’arrosage par un expert de la Fondation pour le développement durable des régions de montagne. Une journée de formation et de sensibilisation sera ensuite dispensée au personnel de maintenance des terrains. Puis, l'expert identifiera des mesures pour une gestion de l’eau raisonnée et efficiente. Celles-ci concernent aussi bien l'amélioration des infrastructures existantes que l'installation de moyens techniques innovants, comme un système automatique permettant de déclencher l’arrosage uniquement en cas de nécessité. D'autres démarches exploratoires seront envisagées, comme l’installation d’un système de récupération de l’eau de pluie.
Six cobayes sélectionnés
La formation et l’accompagnement par l’expert sont subventionnés à hauteur de 90%. Une enveloppe totale d’un million de francs est dédiée à ce programme. Chaque propriétaire, qui œuvrera ainsi pour obtenir le label «Sport&Eau», pourra bénéficier d'un montant maximal de 18'000 francs. Six propriétaires de terrains football, tennis et golf, situés à Grimisuat, Evolène, Port-Valais, Viège, Crans-Montana et Loèche débuteront leur formation le 7 juin, dans le cadre d'une phase pilote.
«Ils ont été sélectionnés par l’Office cantonal du sport, dans le but d'avoir un échantillonnage représentatif de l'ensemble du canton. On va les suivre une vingtaine d'heures chacun. il n'y a pas d'obligation, mais c'est une incitation à devenir un exemple pour les autres», explique Grégoire Jirillo. Ce dernier espère, en cinq ans, toucher une bonne moitié des 188 propriétaires de terrains de sport du canton. D'autres formations suivront en octobre 2024, et en avril 2025.
Les sécheresses successives affectent notre écosystème.
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