Venoge FestivalHelmut Fritz et Fatal: la genèse d'une adolescence rebelle
La soirée rétro du Venoge Festival de jeudi a ravi les trentenaires nostalgiques postés devant le Riverstage.

Helmut Fritz a interprété deux fois son «seul et unique» tube sur le Riverstage au Venoge Festival.
20minutes/François MelilloUn cocktail improbable mais réussi. Après Gilbert Montagné en prélude de soirée, le Venoge Festival nous a servi un mélange explosif de stars des nineties. Des chansons que tout le monde connaît, surtout le public de trentenaires réunis devant le Riverstage. Le Club Dorothée, ça vous dit quelque chose? Début du concert «Minuit 17, ça part en Kkouète!» avec Bernard Minet et les génériques des Chevaliers du Zodiaque, de Goldorak et de Capitaine Flam. Suivi de «La musique dans la peau» de Zouk Machine et les joyeuses boutades autour du «zizi» de Francky Vincent.
Après les débuts de la puberté, place à l'adolescence rebelle. Entrée en scène d'Helmut Fritz, connu pour son «seul et unique hit»: un humble aveu de l'artiste lui-même. Mais ce n'est pas un problème puisque le chanteur a tenu la baraque pendant une bonne trentaine de minutes à lui tout seul. Première version déchaînée de «Ça m'énerve», jeu de lumières endiablées en prime. Le genre de tubes qu'on écoute volontiers en boucle, en témoignent les acclamations du public lors de la deuxième version de la chanson, où se sont affrontés musicalement hommes et femmes. Le duel est gagné par les premiers, une première en deux ans de concerts selon l'artiste!
Autant dire que Helmut Fritz avait mis la barre très haut. Le défi était de taille pour Fatal, arrivé dans la foulée avec dix minutes de retard, accompagné de Benjamin, son acolyte. Habillés d'une combinaison de ski, un drapeau savoyard en main, la tête d'affiche du show a interprété tout le medley de son premier film ainsi que ses classiques comme «Parle à ma main», «Trankillement» et «Mauvaise foi nocturne». La fin du concert était prévue à 1h50, mais le show battait encore son plein à 2h30 du matin avec un public bouillonnant. «La Suisse, adoptez-nous, adoptez-nous», a conclu l'artiste. Réponse positive des festivaliers, bien évidemment.