Quai Wilson: Un lieu de baignade parfait, mais peu connu à Genève

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Ville de GenèveLe quai Wilson: «Un lieu de baignade parfait», mais méconnu

Inauguré l’an dernier, l'accès à l’eau sur la Rive droite reste peu fréquenté, malgré tout le confort. L'association A l'eau Wilson tente de donner de la visibilité à ces lieux.

Quatre rampes permettent aux nageurs d'accéder à l'eau depuis le quai Wilson, non loin des Bains des Pâquis.
Inauguré l'an dernier par la Ville de Genève et l'association A l'eau Wilson, l'espace met des transats à disposition des baigneurs.
Seule une poignée de personnes profitaient des lieux en ce week-end très chaud.
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Quatre rampes permettent aux nageurs d'accéder à l'eau depuis le quai Wilson, non loin des Bains des Pâquis.

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«Je suis hyper contente! C'est vraiment super ce nouvel accès à l'eau», se réjouit une Pâquisarde en promenade sur le quai Wilson, samedi. Elle vient de découvrir un nouveau lieu de baignade, inauguré l'an dernier. «Quand j'étais petite, nager ici était interdit», se rappelle l'habitante du quartier. La zone en question: une rampe, non loin des Bains des Pâquis, autrefois utilisée pour les sports nautiques.

Des lieux tout confort

Cette année, pour la première fois, l'espace est entièrement dédié aux nageurs. Le projet est né sous l'impulsion de l'association A l'eau Wilson. En 2020, celle-ci a lancé une pétition pour créer un espace de baignade. Deux ans plus tard, la Ville et le Canton ont officialisé le dispositif imaginé par l'association, soit quatre rampes s'étalant sur plus de 350 mètres.

Depuis cet été, les lieux, accessibles jusqu'à fin septembre, offrent tout le confort nécessaire. Toilettes, casiers, cabines de change et douches ont été installés. Des transats sont aussi mis à disposition du public. Cerise sur le gâteau: une buvette ombragée permet aux visiteurs de se restaurer.

«Un endroit vraiment agréable»...

Deux touristes autrichiens ont profité d'une halte en train pour venir faire trempette, samedi après-midi. «On est passés devant les bains des Pâquis, mais il y avait tellement de monde. Puis, on a découvert ce coin. C'est vraiment parfait. A moins de dix minutes de la gare, avec douches et toilettes. On s'est dit: ''Perfect Switzerland!''»

Un peu plus loin, une Genevoise barbotte dans l'eau. «Je suis plutôt Rive gauche habituellement, mais cet endroit est vraiment agréable. C'est tranquille. Il y a moins de nageurs.»

... Mais peu connu

Malgré l'enthousiasme du public, ces accès à l'eau restent encore peu connus. A peine une poignée de baigneurs en ce week-end de fortes chaleurs. «Le quai Wilson est un lieu de passage. Les gens viennent s'y promener, faire une balade digestive. L'absence de panneau indiquant qu'il est autorisé de nager n'aide pas», regrette Thomas Putallaz, coprésident de A l'eau Wilson.

Sur le terrain pour visibiliser les lieux

Aussi, samedi et dimanche, des membres de l'association étaient sur place pour visibiliser les installations et offrir un petit plouf aux personnes à mobilité réduite. «On les met sur un Tiralo (sorte de tricycle flottant, ndlr)», explique Arnaud, membre du comité. «Les associations qui souhaiteraient en faire usage pourront s'adresser à nous, confie Thomas Puttalaz. On aimerait aussi que les autorités complètent le dispositif avec des tapis antidérapants et des échelles sur les cailloux pour faciliter la descente.»

Baignade surveillée en août

Pour inciter la population à venir, A l'eau Wilson proposera une baignade sous surveillance le week-end du 10 et 11 août. «On sait que les familles apprécient particulièrement ça. Les gens pourront aussi profiter du Tiralo», détaille le responsable. A terme, la Ville prévoit de réaménager le quai Wilson. Mais le projet reste incertain.

Une buvette à but social

Face au lac, la buvette «Trempette» est ouverte de 10h à 23h (minuit le vendredi et le samedi). Aurélie, membre de l'association Divers/cité, qui gère les lieux, constate aussi une méconnaissance du public. «Pour l'apéro, l'information a vite circulé. Le soir, on est plein. Mais la journée, c'est plutôt calme. Les gens ne savent pas qu'on peut se baigner ici.» Outre offrir de quoi se désaltérer, la buvette a aussi un but social. «On fait de la réinsertion pour jeunes en difficulté. Ils viennent travailler par tranche de 5 heures. Ça leur permet de découvrir plusieurs métiers et de valider une expérience professionnelle.» Une dizaine de bénéficiaires participent au projet, soutenu par l'Hospice général et la FASe.

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