Violente agression d’un livreur de repas clandestin

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GenèveViolente agression d’un livreur de repas clandestin

Sept hommes ont été arrêtés après avoir dépouillé leur victime, qui officiait pour une sandwicherie accessible uniquement via l’application Snapchat.

Les sept malfrats ont été interpellés entre le 27 janvier et le 2 février (image d’illustration).

Les sept malfrats ont été interpellés entre le 27 janvier et le 2 février (image d’illustration).

Police cantonale – État de Genève

C’est l’histoire d’une violente agression qui se déroule sur fond de restrictions sanitaires dues à l’épidémie de Covid. Flairant l’opportunité de gagner un peu d’argent, des jeunes gens ont mis sur pied un service clandestin de livraison de sandwiches et de boissons à toute heure, accessible via l’application Snapchat. Durant la nuit du 23 au 24 janvier, l’une de ces ventes a très mal tourné.

Cette nuit-là, une bande très défavorablement connue des services de police, dont l’épicentre de l’activité se situe aux Palettes, un quartier de Lancy, a commandé de la nourriture. Le rendez-vous a été fixé à proximité, à 3 h 30 du matin, devant le collège de Staël, qui jouxte le dépôt des TPG. Mais l’équipe de malfrats a pris la décision de s’emparer des victuailles sans rien payer. Lorsque le livreur, né en 1998 et souffrant d’un léger handicap physique, est arrivé sur place, un homme l’a accueilli, alors que ses six comparses s’étaient cachés. Ils ont alors brusquement surgi, ont menacé leur proie et se sont emparés des vivres posées sur le siège passager du véhicule.

Coup de feu tiré

Durant l’action, un coup de feu a été tiré – sans doute dans un but d’intimidation. Une douille sera retrouvée ultérieurement sur les lieux par un chien policier. La victime, qui a tenté de fuir, a été rouée de coups. Elle a été projetée au sol puis a été frappée à de multiples reprises au visage. Les sept agresseurs, qui lui avaient déjà soutiré sa bourse, ont décidé en sus de lui voler sa voiture, qu’ils ont ensuite abandonnée sur un parking à Bernex. C’est depuis les urgences des HUG que le livreur a pu donner l’alerte. Blessé à la tête, tuméfié, son pronostic vital n’a pas été engagé.

La réaction des forces de l’ordre a été rapide. Six agresseurs ont été interpellés, dont certains après une descente de la brigade de répression du banditisme aux Palettes, les 27, 28 et 29 janvier. Le dernier s’est fait pincer le 2 février à midi à l’avenue Vibert, à Carouge, indique Alexandre Brahier, le porte-parole de la police. Les sept hommes, dont un mineur, ont été remis au Ministère public. Tous ont été placés en détention.

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