Viols de MazanNouveau procès fin 2025 pour 17 condamnés ayant fait appel
Malgré la décision de l'ex-mari de Gisèle Pelicot, un nouveau procès aura bien lieu fin 2025, dix-sept parmi les 50 coaccusés ayant eux déjà interjeté appel.

Dominique Pelicot a livré sa femme, Gisèle, à des dizaines d'hommes pendant près d'une décennie.
AFPDominique Pelicot, condamné à 20 ans de réclusion - une peine assortie d’une mesure de sûreté des deux tiers (environ 14 ans) - pour avoir drogué sa femme Gisèle afin de la violer et de la livrer à des dizaines d’inconnus à Mazan (Vaucluse), ne fait pas appel, a annoncé lundi son avocate à l’AFP et Franceinfo. «Dominique Pelicot a pris la décision de ne pas frapper d’appel le verdict rendu par la Cour criminelle de Vaucluse», a expliqué Me Béatrice Zavarro.
Un appel «contraindrait Gisèle à une nouvelle épreuve, à de nouveaux affrontements, ce que Dominique Pelicot refuse», a-t-elle ajouté, précisant que pour son client, âgé de 72 ans, «Madame Pelicot n’est pas et n’a jamais été son adversaire». Son avocate a estimé que plutôt que «de courir un risque inutile en appel», les faits pouvant être requalifiés et lui faire encourir une sanction plus lourde, il valait mieux «se préoccuper de Dominique Pelicot et de son état de santé, de son âge» et éventuellement «essayer d’obtenir de la justice un aménagement de peine».
Jury populaire
Malgré cette décision du «chef d’orchestre» de cette décennie de viols imposés à celle qui est devenue une icône féministe, notamment pour avoir refusé le huis clos lors des débats, un nouveau procès aura pourtant bien lieu, cette fois devant une Cour d’assises composée d’un jury populaire, plus d’une quinzaine des 50 coaccusés ayant déjà interjeté appel.
Vendredi, 17 accusés avaient déjà interjeté appel, ont indiqué deux avocats à l’AFP, mais d’autres pourraient encore le faire lundi, dixième et dernier jour possible pour cette démarche. Les avocats d’une quinzaine d’autres accusés ont d’ores et déjà précisé à l’AFP que leurs clients renonçaient à contester le verdict. Le Parquet général n’a pas encore indiqué à ce stade s’il fera appel. Il dispose de cinq jours supplémentaires pour déposer des appels incidents.
Des «cold cases»
Si Dominique Pelicot estime, en ne faisant pas appel, qu’«il est temps d’en finir judiciairement», il n’en a pas fini avec la justice dans d’autres affaires. Mis en examen par le pôle «cold cases», il pourrait être jugé pour une tentative de viol en 1999 en Seine-et-Marne, mais surtout un viol suivi de meurtre en 1991 à Paris, celui d’une jeune agente immobilière de 23 ans.
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