Votations à Genève: oui à l'impôt auto qui tient compte du climat

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Votations du 3 marsImpôt auto: Genève choisit de tenir compte du climat

Le poids et les émissions de CO2 seront les nouveaux critères pour taxer les véhicules au bout du lac.

La taxation votée privilégie les petites voitures électriques.

La taxation votée privilégie les petites voitures électriques.

Laurent Guiraud/TDG

Privilégier l’environnement plutôt que le porte-monnaie, c’est ce qu’a décidé une majorité de Genevois, dimanche, lors du scrutin sur la révision de l’impôt sur les véhicules. L’initiative de l’UDC, soutenue par le MCG, a été refusée par plus de 51% des votants. Le texte visait une baisse générale de l'impôt de 50% pour tous les types d'engins.  

Le contre-projet, proposé par la majorité des partis du Grand Conseil (PLR, Le Centre, Liberté et Justice sociale, Socialistes et Verts), a quant à lui été accepté à plus de 56%. Exit donc le critère de la puissance, sur lequel la taxation est actuellement basée. Ainsi, dès le 1er janvier 2025, une taxe de base de 120 francs sera prélevée. Les véhicules thermiques seront imposés progressivement en fonction de leurs émissions de CO2 et les voitures électriques selon leur poids.

«Ce n'était pas gagné d'avance»

Un soulagement pour les soutiens du contre-projet: «Ce n’était pas gagné d’avance, réagit le député Vert Julien Nicolet-dit-Félix. Ce que proposait l’initiative était démagogique. Les gens ne se sont pas fait avoir». Pour le député et président du PLR Genève, Pierre Nicollier, le compromis interpartis a payé: «Cela montre que, lorsqu’on travaille de manière large, on arrive à trouver le meilleur projet.»

De son côté, le Conseil d’Etat, qui soutenait le contre-projet, a salué «une grande victoire pour les ambitions environnementales du canton»: «Le contre-projet place Genève à l’avant-garde, s’est réjoui Pierre Maudet, conseiller d’Etat chargé du Département des mobilités. On espère, à un horizon de cinq ans, avoir moins de rentrées fiscales avec des véhicules plus respectueux de l’environnement».

Déception pour l'UDC

En revanche, du côté des initiants, on se montre déçus. «Surtout pour si peu, c'est dommage, a relevé le député UDC Michael Andersen. Avec le MCG, nous étions ensemble contre tous les autres partis. Le contre-projet n’est pas écoresponsable: il supprime la gratuité durant trois ans pour les véhicules électriques. Il est socialement désastreux: un propriétaire d’une petite Fiat Panda va se prendre une hausse de 40%. Mais le peuple a choisi».

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