VoyagesIl faut rapatrier toujours plus de Suisses mal en point
Le TCS a enregistré en 2024 une forte hausse des personnes malades ou accidentées à l’étranger. Les cas nécessitant un rapatriement sanitaire ont explosé.
Depuis la fin du Covid, les Suisses ont à nouveau la bougeotte comme jamais. Mais leurs voyages en Europe ou à l'autre bout du monde ne sont pas sans conséquences pour le Touring Club Suisse, le plus grand club de la mobilité du pays (1,6 million de membres). Le TCS a ainsi enregistré en 2024 près de 5000 cas de maladies et 2300 accidents personnels à l'étranger. Soit près de 20 cas par jour en moyenne, annonce-t-il mardi. Un chiffre en hausse de 8% par rapport à 2022 et de 11% par rapport à 2023.
Avec la recrudescence des voyages, le nombre de rapatriements, que ce soit via une ambulance du TCS, un vol de ligne ou même un avion médicalisé, a également explosé. Le TCS a dû ainsi réaliser l'an dernier 1323 rapatriements sanitaires, soit plus de trois par jour. C'est 24% de plus par rapport à 2022 et à la levée des mesures sanitaires, selon ses dires. «Ces chiffres sont en augmentation constante depuis plusieurs années, déjà avant le Covid», selon le porte-parole Jordan Girod.
Cas surtout en Europe
En cause principalement: des fractures et autres blessures graves, ainsi que des maladies lourdes. «Comme une crise cardiaque, ou même une opération de l’appendicite, ce qui nécessite un rapatriement avec l’accompagnement d’une infirmière du TCS», explique Jordan Girod.
La majorité des rapatriements a été effectuée depuis des pays européens. C'est l'Italie qui arrive en tête (185 cas), devant la France (155) et l’Espagne (120). Mais le TCS a également dû intervenir plus loin, avec 66 rapatriements depuis la Thaïlande et 40 depuis les États-Unis.
Les Suisses sont-ils devenus plus imprudents? Jordan Girod ne va pas jusque-là: «Ils voyagent beaucoup, et l’augmentation des voyages se répercute sur une hausse des maladies et des accidents à l’étranger.»
Gare aux activités à risque
Afin de minimiser les risques pendant un voyage, le TCS rappelle qu'il est essentiel de suivre les avis de son médecin et, en cas de contre-indication médicale, de renoncer à son voyage. Sur place, gare aux activités à risque et aux sports extrêmes, qui provoquent souvent des accidents. Autre problème sous-estimé par les Suisses: le risque sanitaire dans certaines régions du globe, où les infrastructures médicales diffèrent grandement de celles de chez nous; ou alors l’absence de vaccins nécessaires pour les voyages dans certains pays. Enfin, le TCS rappelle à ceux qui seraient tentés par la location d'un scooter, de porter un équipement de protection adapté.