Producteur noir tabassé à ParisZemmour défend les policiers «qui ont eu peur»
Le polémiste a justifié le comportement des policiers qui ont tabassé Michel Zecler par «l'effet de panique». Il s'est également montré sévère avec la victime.
Les propos d'Éric Zemmour risquent, une nouvelle fois, de provoquer un torrent d’indignation. Le polémiste a défendu les trois policiers accusés d'avoir passé à tabac Michel Zecler, lors d’une interpellation à Paris, la semaine passée.
«Je vois mal des policiers se lever le matin et se dire: ‘Tiens, je vais briser ma carrière et je vais taper un type noir, de surcroît, comme ça il y aura une belle émotion’. Non, il y a eu un engrenage, visiblement ils ont pris peur, ils ont paniqué», tout en reconnaissant que «cela ne veut pas dire qu'ils ont eu raison».
Et le chroniqueur condamné à plusieurs reprises pour provocation à la haine d'ajouter qu'il «déteste ce lynchage» en qualifiant les policiers «qui vont perdre leur boulot» de «pauvres garçons qui doivent être effondrés». «Ils ont été lynchés par la France entière et par le président de la République lui-même!», a poursuivi Zemmour.
«Pas le perdreau de l'année»
L'éditorialiste a également eu des mots plutôt durs à l'encontre de la victime, un producteur de musique de 41 ans bien connu dans le milieu du rap français: «Ce Michel Zecler n’est pas le perdreau de l'année. Il a plusieurs délits à son actif, il a fait de la prison par le passé. Ce n'est pas de ma faute si les bien-pensants choisissent mal leurs victimes», a ironisé Zemmour.
Quatre policiers ont été mis en examen et deux d'entre eux écroués, après le passage à tabac et les propos racistes proférés à l'encontre de M. Zecler, dans cette affaire qui électrise le débat autour des violences policières et de la loi «sécurité globale» en France.