SuisseJusqu'à 140 postes menacés chez Orange
L'opérateur a annoncé vendredi un programme de restructuration pour 2013 afin d'améliorer son service à la clientèle. Des licenciements dans l'administration sont prévus, tout comme la création d'une vingtaine d'Orange Centers.
Quatre mois après ses concurrents Sunrise et Swisscom, Orange Suisse réduit à son tour son effectif afin de simplifier son organisation. L'opérateur établi à Renens (VD), numéro trois du marché suisse, prévoit de supprimer cette année jusqu'à 140 emplois sur les quelque 1100 qu'il compte.
Après la séparation de son ancienne maison mère France Télécom et la reprise par le fonds britannique Apax Partners, Orange Suisse présente un nouveau visage, a indiqué vendredi à l'ats son patron, Johan Andsjö. De nombreuses tâches en lien avec l'ex-propriétaire ont ainsi disparu.
Afin de se concentrer davantage sur ses clients, Orange Suisse veut réduire le nombre de postes administratifs et d'encadrement d'une part de 45% actuellement à 30%. Les effectifs dans les services directs et ceux liés à la clientèle passeront dans le même temps à 70% de l'ensemble.
Ainsi, en parallèle à la réduction d'effectifs, Orange Suisse envisage le recrutement d'une soixantaine de collaborateurs et l'ouverture de 18 nouveaux points de vente. L'allègement des structures de l'opérateur interviendra en deux phases, la première, visant la suppression de quelque 70 postes, devant démarrer ces prochaines semaines.
Plan social prévu
L'éventualité d'une deuxième vague de coupes sera analysée ultérieurement. Les représentants du personnel d'Orange ainsi que le syndicat de la branche, Syndicom, ont été informés des projets de l'opérateur, lequel prévoit un plan social.
Si ces nouvelles suppressions de postes dans le secteur des télécommunications ne surprennent pas Syndicom et l'association Employés Suisse, ceux-ci espèrent que la coupe restera limitée. Tout en déplorant la concurrence ruineuse que se livrent les opérateurs au niveau des prix, ils appellent Orange à respecter ses engagements sociaux.
Employés Suisse rappelle également la disparition d'emplois consécutive au transfert en début d'année de la gestion et de la maintenance du réseau d'Orange de Ericsson à Alcatel-Lucent. Quelque 17 des 94 salariés repris par l'équipementier en télécommunications franco-américain ont été licenciés.
Pour mémoire, Swisscom avait annoncé en octobre dernier la suppression de quelque 400 emplois, dont 100 dans des fonctions d'encadrement. Une semaine auparavant, son dauphin, Sunrise, avait pour sa part indiqué prévoir le licenciement de 140 salariés, soit 7% de son effectif.
Ambitions
Entré en fonction en octobre dernier pour succéder à Thomas Sieber, le patron Suédois d'Orange, désireux d'adapter les structures de l'opérateur au marché suisse des télécommunications, ambitionne à terme d'en reprendre le deuxième rang à Sunrise. Pour ce faire, l'entreprise, essentiellement active dans la téléphonie mobile, vise une clientèle n'hésitant pas à la dépense et exigeante.
Outre ces gros consommateurs, tant au niveau des services voix que données, Orange veut aussi s'attirer les faveurs des jeunes. Selon son patron, l'opérateur vaudois a franchi un pas en ce sens avec le lancement d'une offre comprenant un abonnement au service de streaming de musique Spotify.
Orange, qui rappelle vouloir investir pas moins de 700 millions de francs dans son réseau, entend étendre la couverture avec la dernière génération de téléphonie mobile appelée LTE à plus de dix villes en Suisse. Interrogé sur les résultats 2012 et les prévisions pour l'année en cours, M. Andsjö n'a pas souhaité donner d'indications. (20 minutes/ats)