Des filets biodégradables contre les mers polluées

Actualisé

OcéansDes filets biodégradables contre les mers polluées

Une université veut réduire la durée de vie du matériel de pêche, qui représente 27% des déchets marins.

Les filets perdus dans les océans peuvent encore attraper des poissons durant des centaines dannées.

Les filets perdus dans les océans peuvent encore attraper des poissons durant des centaines dannées.

AFP

La «pêche fantôme» est un fléau pour les océans. Ses «conséquences pour l'environnement marin sont dévastatrices», expliquent des chercheurs de l'Université de Bretagne Sud. Ce phénomène est dû aux nombreux filets ou casiers perdus par les chalutiers qui continuent de capturer des poissons pendant très longtemps.

«Avec une durée de vie estimée à plusieurs centaines d'années, ces engins de pêche représentent 27% des déchets marins générant plus de 26'00  km de matériel perdu chaque année» dans la zone de la Manche, entre la France et l'Angleterre, relèvent les scientifiques.

Ils sont à la base du projet Indigo, qui vise à créer des objets biodégradables pour qu'ils aient moins d'impact sur l'environnement. «Dans une démarche globale de réduction des déchets, il est primordial d'adapter la durée de vie du matériau à son utilisation», soulignent-ils.

Tout l'enjeu est donc de réaliser un engin de pêche résistant pour une utilisation normale, mais à durée de vie contrôlée. Une application pour localiser les filets déjà perdus doit également être mise en place.

Ces filets et casiers perdus amputent le chiffre d'affaires des pêcheurs de plusieurs dizaines de millions d'euros chaque année. Fin 2019, le projet Indigo a obtenu un financement européen à hauteur de 2,9 millions d'euros, pour un budget total de 4,2 millions sur trois ans.

(AFP)

Ton opinion