TélécommunicationsSwisscom va supprimer environ 700 emplois
Le No 1 suisse des télécommunications a fait les frais l'année dernière de l'érosion des prix et des effets de change, mais aussi d'une amende de la Comco. Il annonce en conséquence un plan de restructuration.

Swisscom va supprimer plusieurs centaines d'emplois, principalement dans les divisions d'assistance. Environ 700 personnes devraient être concernées, a indiqué le No 1 suisse des télécommunications jeudi.
Les personnes licenciées bénéficieront d'un plan social qui grèvera à hauteur de 70 millions de francs les comptes du groupe. Les postes supprimés dans des secteurs traditionnels sont remplacés par d'autres dans de nouveaux domaines, ajoute Swisscom qui annonce dans la foulée la création de 500 postes dans ses secteurs de croissance.
Swisscom va aussi réduire à huit le nombre de ses centres d'appel d'ici fin 2016. Il en compte actuellement 14.
Personnel transféré
Les employés des sites concernés – Genève, Zurich, Berne, Bâle, Lucerne et Rapperswil (SG) – seront transférés dans les sites restants, à Lausanne, Neuchâtel, Bienne, Olten (SO), Sion, Saint-Gall, Coire ou Bellinzone. Le personnel des sites de Bienne, Olten et Saint-Gall sera parfois plus que doublé, relève Swisscom.
Des collaborations avec des entreprises partenaires sont prévues. Des activités ne faisant pas partie du métier de base seront prises en charge par les partenaires.
A fin décembre, le groupe employait 21'637 personnes, soit 2,4% de plus qu'un an auparavant. Dans l'ensemble, il prévoit une légère baisse des effectifs en Suisse à fin 2016.
Syndicat inquiet
Dans un communiqué, le syndicat Syndicom s'inquiète de cette annonce. Le transfert et la suppression de ces emplois sont un coup dur pour les employés des centres de contact et d'appel, écrit-il. Le syndicat exige un plan social généreux et des mesures de reconversion.
La future forme d'exploitation doit garantir au service de renseignements 1811 et à ses employés de longue date le maintien durable du plus grand nombre possible de postes, ajoute-t-il. La numérisation du monde du travail est problématique, estime le syndicat. Le travail doit pouvoir être réparti sur un plus grand nombre d'épaules, selon lui.
Economies de 300 millions
L'opérateur historique, qui a vu son bénéfice net plonger de 20% en 2015, veut réduire la base de coûts de plus de 300 millions de francs entre 2015 et 2020. Il compte y parvenir par des restructurations, des suppressions de postes, l'optimisation des processus et la numérisation complète des télécommunications, précise-t-il dans son communiqué. (nxp/ats)
L'action dégringole
L'action du numéro un des télécommunications en Suisse, qui a vu sa rentabilité baisser l'année dernière, a ouvert dans le rouge à la Bourse suisse. Vers 10h, elle perdait 3,32% à 485,80 francs, dans un SMI en recul de 0,24% au même moment.
Si l'opérateur historique a réussi à maintenir son chiffre d'affaires au niveau de l'année précédente, la rentabilité et les perspectives timorées du groupe ont laissé les observateurs sur leur faim.