FribourgLa campagne helvétique inspire Kamini
L'été passé, le rappeur français Kamini s'est enfermé dans un studio de la région fribourgeoise pour enregistrer son deuxième album dont la sortie est prévue le mois prochain.
En 2006, la planète internet s'affolait en découvrant le clip d'un rappeur campagnard répondant au nom de Kamini. Il s'en est suivi un énorme succès pour le single «Marly-Gomont», vendu à 480 000 exemplaires, et pour l'album «Psychostar World» dont 120 000 pièces ont trouvé acquéreur.
Trois ans plus tard, Kamini a mis fin à son emploi d'infirmier et s'apprête à faire son retour dans les bacs avec un deuxième album, intitulé «Extra-terrien», «parce que je donne ma vision du monde comme si je n'étais pas sur terre, sans pour autant prendre partie ni juger», nous explique le rappeur français.
Kamini prépare son retour en Suisse
Un album qui a été enregistré et mixé en grande partie en Suisse, dans le studio Relief de Belfaux proche de Fribourg. «Ma maison de disques m'a présenté un ingénieur du son et un arrangeur suisses quand je travaillais sur mon album à Paris. Comme le courant est immédiatement passé, on a décidé de se rendre en Suisse pour mixer l'album», raconte Kamini.
Parti dans l'idée de juste mixer les titres déjà travaillés en France, Kamini a finalement été bien inspiré par le studio et son environnement rural, et a réalisé 18 nouveaux titres, explique Nelson «Anibal» De Sousa, 30 ans, ingénieur du son au studio Relief, qui a travaillé sur le projet.
Kamini, séduit par le «chocolat Cailler» confirme qu'il a été «bien inspiré en Suisse» où les gens sont «tellement calmes et paisibles qu'on n'a plus envie de repartir». Le musicien et son manager ont donc passé 5 semaines dans la région fribourgeoise en logeant dans un Bed & Breakfast au lieu d'un 4 étoiles, signe de leur modestie selon l'un des fondateurs du studio Dom Torche, 54 ans.
A Belfaux, tout le monde connait Kamini
Tant ce dernier que Nelson De Sousa parlent de Kamini comme d'un «mec super sympa» avec qui «c'est la comédie tout le temps». Leur collaboration s'est donc déroulée dans une ambiance «détendue et propice à la création», ajoute le rappeur dont la bonne humeur communicative a fait forte impression. «A Belfaux tout le monde le connait, il allait faire ses courses et était tellement ouvert, il parlait avec tout le monde», précise Nelson.
Ce dernier était épaulé dans son travail de studio par Erdzan Saidov, surnommé RJ, pianiste de 24 ans jouant dans le groupe neuchâtelois D-Verse City.
Un album plus abouti que le premier
Le deuxième opus du rappeur-campagnard, «Extra-terrien», sortira donc le 27 novembre. «On a pu faire un son plus lourd, plus large que le premier disque», explique Kamini, précisant: «Après le succès de Marly-Gomont, il fallait continuer dans le même veine, le public n'aurait pas suivi si on était arrivé tout d'un coup avec un son plus travaillé. Par contre pour ce deuxième album, on s'est donné plus de libertés, en enregistrant des musiciens, des chœurs, des filles, etc… réalisant un produit plus professionnel».
Au niveau des textes, «ça reste du rap décalé avec un petit côté stand-up où je balance une vanne toutes les 40 secondes», explique le Français. Pour se faire une idée, le premier extrait de l'album «Extra-terrien», «Parce qu'on est con», est disponible sous la forme d'un clip vidéo sur le site officiel de l'artiste.
Explication de la rumeur sur son travail avec Dr. Dre
La semaine passée nous vous parlions de la vidéo, à voir ci-dessous, dans laquelle Kamini se moque des rumeurs circulant sur internet au sujet de sa prétendue collaboration avec le légendaire producteur californien Dr. Dre (50 Cent, Eminem, etc…).
Si Kamini n'a pas travaillé avec Dr. Dre, il a cependant eu recours aux services de l'un des producteurs du label du géant du rap américain, Aftermath. Il s'agit de Focus, un musicien de 36 ans né à New York et vivant à Atlanta. «J'aime beaucoup ce qu'il fait et j'avais envie d'avoir un son dans la veine de ses grosses productions», raconte Kamini. Sa maison de disques a permis cette collaboration et Focus est venu en France pour réaliser ce morceau.