Start-up romandes en quête de succès au MWC

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BarceloneStart-up romandes en quête de succès au MWC

En marge de la présentation de nouveaux smartphones, de jeunes pousses romandes montrent leur savoir-faire au salon du mobile.

Michel Annese
Barcelone
par
Michel Annese
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Le Mobile World Congress, qui a ouvert ses portes lundi, est aussi une opportunité pour les start-up romandes à la recherche d'investisseurs. C'est le cas notamment d'InVoli. Basée à Renens (VD), cette société fait partie des cinq start-up de l'équipe nationale suisse présentes à la grand-messe du mobile de Barcelone qui ont été sélectionnées par l'accélérateur Venturelab.

Spécialisée dans l'intégration sécurisée des drones dans l'espace aérien, la jeune pousse a développé une solution à la fois logicielle et matérielle avec un système basé au sol sur de l'infrastructure existante, celle notamment des sociétés de téléphonie. En Suisse, où le système d'InVoli est déjà déployé sur 10'000 km2, la société a conclu un partenariat avec Swisscom. «L'idée est de couvrir l'intégralité du territoire suisse d'ici 2020», nous explique Mélanie Guittet, cofondatrice de l'entreprise, pour la première fois présente à cet événement, qui attire des milliers de professionnels des télécoms du monde entier.

Son but sur place: «prendre la température» des grosses tendances, comme la 5G, et «rencontrer les entreprises et partenaires intéressants». Outre des rendez-vous avec de potentiels futurs partenaires, des soirées de rencontre avec des investisseurs sont prévues durant cette semaine à Barcelone. InVoli cherche en effet à se développer à l'international, notamment sur le reste de l'Europe et les États-Unis, pays considéré comme un énorme marché pour les drones. «Il y a aussi beaucoup de pays en Afrique qui sont très innovants dans la livraison par drones. On est donc assez actifs sur cette partie du continent», ajoute-t-elle.

Biowatch, l'authentification en continu au poignet

La jeune pousse romande a développé une solution biométrique de reconnaissance des veines du poignet.

Présente au Mobile World Congress sur le pavillon suisse, la start-up romande Biowatch, basée à Épalinges, elle, a développé une solution biométrique qui se base sur la reconnaissance des veines du poignet. Baptisé LeBracelet, il s'agit, comme son nom l'indique, d'un bracelet connecté qui permet à l'utilisateur une authentification en continu.

Parmi les cas d'utilisation de cet appareil, son patron Matthias Vanoni, qui a cofondé ce spin-off de l'institut de recherche Idiap de Martigny en février 2015, montre comment il peut par exemple être utilisé pour déverrouiller un ordinateur sans mot de passe. Une fois la reconnaissance des veines activée, il suffit d'approcher le bracelet à la machine connectée pour ouvrir une session. Ce système est aussi censé permettre des accès sécurisés à des comptes en ligne, mais aussi l'entrée contrôlée dans des bâtiments, solution déjà testée en entreprise. LeBracelet se veut le remplaçant des badges traditionnels, des mots de passe, des clés ou encore de codes PIN.

La start-up, qui a déjà levé 1,2 million de francs et espère clôturer un second tour de table de 2 millions de francs, est sur le point de lancer une campagne Kickstarter. Celle-ci est prévue d'ici fin mai, début juin. Soutenue par Innosuisse, elle collabore avec les instituts de recherche CSEM et Idiap pour l'amélioration de la partie matérielle et des algorithmes de reconnaissance des veines du poignet.

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