La répression a fait 300 à 400 morts au moins

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Heurts en LibyeLa répression a fait 300 à 400 morts au moins

Alors que la télévision officielle libyenne dément tout massacre, la la Fédération internationale des droits de l'homme estime que la répression a fait 300 à 400 morts.

La répression des manifestations hostiles au régime de Mouammar Kadhafi a fait de 300 à 400 morts au moins en Libye, selon la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). La télévision officielle a pour sa part démenti tout massacre.

«Hier (lundi) en fin de journée, le bilan était d'un minimum de 300 à 400 victimes», a dit sur France Info Patrick Baudoin, président d'honneur de la FIDH, qui a dit tenir cette information de la Ligue libyenne des droits de l'homme. «On peut dire de source sûre qu'il y a utilisation d'armes lourdes et qu'il y a une répression absolument sanglante en Libye», a-t-il ajouté.

La télévision officielle libyenne a de son côté démenti mardi des informations sur des «massacres» contre les manifestants anti-régime. «Nous devons lutter contre ces rumeurs et mensonges qui font partie d'une guerre psychologique», est-il écrit sur un bandeau rouge qui passe sur la télévision Al-Jamahiriya. Ces informations «visent à détruire votre moral, votre stabilité et vos richesses».

Bras de fer

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir ce mardi pour discuter de la crise libyenne, selon des diplomates. Une réunion d'urgence de la Ligue arabe est également prévue à 17h00 (16h00 suisses) a indiqué la Ligue mardi.

Les forces armées du colonel Kadhafi sont engagées dans un bras de fer de plus en plus sanglant pour le maintenir à la tête du pays. Selon la chaîne Al-Jazira, qui cite des témoins, des appareils de l'armée de l'air ont ouvert le feu à munitions réelles lundi sur des foules de manifestants antigouvernementaux à Tripoli, la capitale.

S'exprimant à la télévision libyenne lundi soir pendant 22 secondes, Mouammar Kadhafi a démenti les informations selon lesquelles il aurait fui au Venezuela, dirigé par son ami Hugo Chavez.

(ats/afp)

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