«Gilets jaunes» attendus par milliers devant l'ONU

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Genève«Gilets jaunes» attendus par milliers devant l'ONU

Une mobilisation doit avoir lieu mercredi sur la place des Nations, chère aux peuples opprimés. L'organisateur attend 4000 personnes.

Léonard Boissonnas
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Léonard Boissonnas
L'organisateur précise qu'il s'agira d'un sitting, et non d'un défilé.

L'organisateur précise qu'il s'agira d'un sitting, et non d'un défilé.

AFP

Ce ne sera pas l'acte 15, mais un rassemblement qui se veut «pacifique». Des milliers de «Gilets jaunes» s'apprêtent à se réunir sur la place des Nations, mercredi entre 10 h et midi. Un appel circule depuis décembre sur Facebook pour se rendre «devant le conseil des droits de l'homme et de la justice» (ndlr: il s'agit plus certainement du Conseil des droits de l'homme de l'ONU). Le but est notamment de dénoncer les violences policières en France, peut-on y lire.

«Manifester ailleurs, très pacifiquement»

Organisateur de l'événement, Nico Mollier, un Savoyard habitant à Albertville, dit attendre 4000 personnes (3600 se disent «intéressées» sur Facebook), venues en car de toute la France. Il se présente comme «un simple citoyen français qui veut faire valoir ses droits». Ayant lui-même déjà pris part à diverses manifestations de «Gilets jaunes» dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, Nico Mollier explique avoir voulu réagir «quand il y a eu les premières victimes» de la répression: «Nous voulons leur montrer notre soutien, ainsi qu'à leur famille, et dénoncer toutes les violences, déclare-t-il. Nous voulons aussi démontrer à M. Macron et à son gouvernement que nous sommes capables d'aller manifester ailleurs, à l'étranger, très pacifiquement.»

Interpeller Brügger & Thomet

Le Savoyard souhaite aussi en profiter pour interpeller le fabricant d'armes suisse Brügger & Thomet, dont les LDB40 sont utilisés par la police française: «Je n'ai rien contre les Suisses, mais il faut que cela se sache que ces armes viennent de chez vous», indique Nico Mollier. Si celui-ci affirme avoir obtenu l'autorisation de manifester, le Département cantonal de la sécurité précisait lundi ne pas avoir encore statué.

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