GenèveIls affichent leur colère sur les murs de l'Hôtel de Ville
Le collectif étudiant Xénope exige de l'Etat qu'il fasse plus en faveur des logements abordables et qu'il sanctionne la spéculation immobilière.

Une dizaine de membres du collectif étudiant Xénope mais aussi du parti socialiste et de SolidaritéS ont redécoré brièvement un mur de l'Hôtel de Ville, ce mercredi. A côté de l'entrée, ils ont placardé une grande affiche qui résume les revendications du mouvement «Droit à la ville!» en matière de logement.
Signé par trente associations, syndicats et partis politiques (Verts, PS, SolidaritéS), le texte réclame notamment l'expropriation des maisons ou appartements laissés vides volontairement par leurs propriétaires. «La loi le permet, il faut l'appliquer», a revendiqué la députée socialiste Caroline Marti.
Locaux commerciaux vides
Autres réclamations «face à l'inaction du Conseil d'Etat»: ce dernier est sommé de contrôler les loyers. Lui seul serait en mesure d'autoriser une hausse, imaginent aussi le collectif et ses partenaires. Ceux-ci réclament également des mesures en faveur du logement pour étudiants ou pour les jeunes en formation et des espaces culturels autogérés, notamment dans les locaux commerciaux vides.
Plus largement, les signataires souhaitent un gel des autorisations de construire des surfaces commerciales. Ils les jugent trop nombreuses, alors même qu'une partie d'entre elles restent aujourd'hui inutilisées.
Enfin, Xénope demande l'ouverture de négociations avec le Conseil d'Etat sur le renouvellement du bail de la maison que les étudiants occupent à Malagnou, ainsi que l'arrêt des poursuites à leur encontre.
Le Conseil d'Etat n'a pas souhaité faire de commentaires.