GenèveL'Etat veut vite indemniser les indépendants
Le Conseil d'Etat a annoncé ce vendredi sa volonté de mettre en place un dispositif d'allocation perte de gain pour les indépendants.

Pierre Maudet, conseiller d'Etat genevois chargé du développement économique.
Keystone/Martial Trezzini«L'urgence, dans le secteur sanitaire comme dans le secteur économique, est de mettre en sécurité les plus vulnérables. Dans le secteur économique, il s'agit des indépendants», a indiqué ce vendredi Pierre Maudet, conseiller d'Etat chargé du développement économique. L'instrument choisi par le Conseil d'Etat est celui de l'allocation perte de gain. Il entend proposer «sur une base simple, rapide et efficace» des compensations à cette catégorie de travailleurs «dans les dix jours».
Il s'agirait d'une aide, pas d'un prêt. Autrement dit, les montants versés seraient acquis. Le canton entend pour l'heure distribuer cette aide sous la forme d'un montant forfaitaire minimal, le même pour chacun. Il est en train de calculer ce montant. Cette mesure concerne, approximativement, 20'000 indépendants et 5'000 petits patrons de sàrl (société à responsabilité limitée). «L'ajustement se fera dans le temps, avec la volonté d'arriver à une indemnisation équivalente à 80% du revenu», a expliqué Pierre Maudet.
Une solution pour les travailleurs de la culture
Pour mettre en oeuvre ce système, le Conseil d'Etat a besoin de l'aval du Conseil fédéral. «Nous espérons qu'il nous suivra, a expliqué Pierre Maudet. Et s'il devait ne rien décider en la matière, nous prendrons le risque» de mettre en oeuvre ce système au niveau genevois. «Nous ne vous laisserons pas tomber!», a-t-il martelé à l'adresse des indépendants.
Le conseiller d'Etat a aussi précisé que les personnes œuvrant dans le domaine de la culture et du spectacle étaient considérées par le gouvernement comme des indépendants.
«Chômage partiel»
Les employés en CDD (contrat à durée déterminée), eux, sont rattachés à la filière réduction de l'horaire de travail, autrement dit le chômage partiel. Pour l'heure, «ce mécanisme concerne un peu plus de 42'000 personnes dans le canton». Le Conseil d'Etat étudie encore une solution spécifique pour les apprentis.