La vidange du Rhône reportée d'une année

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Coronavirus - GenèveLa vidange du Rhône reportée d'une année

En raison du Covid-19, l'opération d'abaissement partiel du fleuve pour limiter les sédiments aura finalement lieu en 2021. La sécurité des riverains reste garantie.

Le barrage de Verbois, ici lors d'une vidange en 2012.

Le barrage de Verbois, ici lors d'une vidange en 2012.

Keystone/Martial Trezzini

La vidange partielle du Rhône, prévue du 25 mai au 6 juin prochains, fait également les frais de la crise du coronavirus. L'opération a été décalée d'une année, annonce mardi le Canton de Genève. La décision a été prise d'un commun accord avec la préfecture de l'Ain (F), et en concertation avec la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) et les Services Industriels de Genève (SIG).

«Le contexte sanitaire actuel de confinement généralisé impose aux opérateurs (SIG, CNR, Société des Forces Motrices de Chancy-Pougny) de limiter strictement la mobilisation de leurs équipes pour assurer la continuité des activités, ainsi qu'aux opérations de maintenance et de sécurité des ouvrages», explique le Département du territoire (DT).

Sécurité des riverains pas touchée

Ce report n'affecte cependant pas la sécurité des riverains, souligne le DT: «En effet, le niveau de comblement actuel de la retenue de Verbois permet de disposer d'une marge de sécurité supérieure à une année par rapport au niveau de comblement total.» Les deux dispositifs complémentaires aux abaissements, à savoir les dragages ponctuels ainsi que l'accompagnement du transit des sédiments lors des crues de l'Arve, seront intensifiés en cas de besoin.

Pour rappel, l'opération d'abaissement partiel du Rhône a lieu tous les trois ou quatre ans, sur les barrages de Verbois et de Chancy-Pougny. Ces ouvrages entraînant une accumulation de sédiments dans le lit du fleuve, l'élimination régulière de ces dépôts de limons ou de sables est indispensable pour éviter les risques d'inondations dans certains lieux, comme par exemple pour le quartier de la Jonction. Un protocole d'accord transfrontalier pour la gestion sédimentaire concertée du Haut-Rhône a été signé en 2015 entre les autorités française et genevoise. Il a été mis en œuvre pour la première fois, en mai 2016.

(leo)

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