GenèveLe quartier des Eaux-Vives réveillé par une fusillade
Les habitants ont entendu plusieurs détonations, tôt dimanche matin. Des douilles ont été retrouvées. Un individu a été interpellé. Deux sont en fuite.
Les habitants des Eaux-Vives ont été réveillés par plusieurs détonations ce dimanche matin. Celles-ci ont résonné dans le secteur de la rue de la Grenade. Un riverain, qui réside dans la toute proche rue de Montchoisy, explique avoir, dans un premier temps, «entendu dix ou quinze détonations assez éparses. Il ne s'agissait pas d'un feu nourri. Puis trois voitures de police et une dizaines d'agents en tenue d'assaut sont arrivés vers la Coop. Par la suite, j'ai à nouveau entendu deux ou trois détonations provenant toujours du même endroit.»
Des balles dans la chambre à coucher
La police genevoise a confirmé les faits au site tdg.ch, premier à les relayer. Selon leur porte-parole Alexandre Brahier, cité par le quotidien genevois, les forces de l'ordre sont intervenues très rapidement après avoir été alertées par des riverains, vers 5h55. A leur arrivée, elles ont vu trois individus prendre la fuite. L'un d'eux, en possession d'une valise contenant un fusil et des munitions, a été interpellé. Les deux autres sont parvenus à s'échapper.
La police ne confirme aucun échange de coups de feu mais indique que des détonations se sont produites au moment même où les agents intervenaient. Des douilles ont été retrouvées, indique le site tdg.ch. Par ailleurs, des habitants du résidant au 4e étage d'un immeuble de l'avenue de la Grenade ont trouvé des impacts de balle dans le plafond de leur chambre à coucher.
Un vieux fusil d'assaut allemand
Ce dimanche après-midi, Alexandre Brahier était en mesure d'apporter quelques précisions permettant de mieux appréhender le contexte de cet étrange fait divers, qui semble plus tenir de la misérable petite délinquance que du grand banditisme: l'individu interpellé est un Algérien né en 1993, connu des services de police. Il a été remis au Ministère public. L'arme provient du cambriolage d'un box à voiture, perpétré voici quelques temps. Il s'agit d'un fusil d'assaut, un ancien modèle de l'armée allemande, qui avait appartenu à un vieux monsieur aujourd'hui décédé.
Les coups de feu tirés avant l'arrivée de la police l'ont été en l'air, par ce trio qui ne se trouvait pas, manifestement, dans son état normal. Le porte-parole de la police confirme d'une part que les agents n'ont pas ouvert le feu, et d'autre part qu'aucun coup tiré par la fine équipe ne visait une tierce personne.
