e-votingLe vote électronique devant le peuple
Le Grand Conseil genevois a accepté jeudi de soumettre au peuple le principe du vote électronique.
Mais le fonctionnement de cette innovation, objet d'une autre loi, doit à nouveau être étudié.
Le débat a dépassé le traditionnel clivage gauche-droite. Favorables au e-voting, le Mouvement des citoyens genevois (MCG), les socialistes, les démocrates-chrétiens et les radicaux ont accepté le projet. En revanche, Union démocratique du centre, libéraux et Verts s'y sont plutôt opposés.
La Commission des droits politiques avait examiné le sujet lors de quinze séances. Sa majorité considère que le vote électronique permettra de renforcer la participation, et en conséquence la démocratie. Elle estime qu'il n'est pas plus risqué que le vote par correspondance.
Pour une minorité du parlement cantonal, la sécurité et la confidentialité du vote ne se trouvent pas garanties, ni la transparence du système. «Seul, 0,1% des citoyens comprendront le fonctionnement», a déploré la députée verte Emilie Flamand, rappelant que la confiance conditionne l'acceptation du résultat.
Soutenu par 39 élus, contre 28 non et 9 abstentions, le principe du vote électronique sera donc tranché dans les urnes. Conformément au souhait du Conseil d'Etat, dont le président Laurent Moutinot a par ailleurs rappelé que le canton était déjà engagé sur la voie de l'e-administration.
L'application de ce nouveau mode de participation à la démocratie sera repensée en commission. Un audit du système doit toujours être examiné, et les résultats des derniers tests d'intrusion sont encore attendus. Le Grand Conseil s'est donc décidé à revenir sur le fonctionnement du e-voting.
(ats)