Politique genevoisePatrick Malek-Asghar élu président des radicaux
Patrick Malek-Asghar, 45 ans, a été élu jeudi soir à la tête des radicaux genevois.
Le conseiller administratif de Versoix, qui succède à Hugues Hiltpold, veut «clore en 2010 le chantier du rapprochement avec les libéraux». Genève est à la traîne pour ce mariage.
Patrick Malek-Asghar, avocat et actuel vice-président du parti, était opposé à l'électron libre, Charly Schwarz, 49 ans, conseiller en marketing et membre du comité directeur. M. Malek-Asghar a obtenu 135 voix alors que M.Schwarz n'en a récolté que 17. Le discours de ce dernier, empreint de scepticisme sur la fusion des deux formations, n'a pas séduit.
M.Malek-Asghar n'a pour sa part pas affiché clairement sa position personnelle sur la fusion. «J'ai au fond de moi-même une identité radicale claire et solide pour approcher l'autre sans naïveté et sans crainte», a-t-il déclaré devant les délégués. Il s'est dit enclin à créer un mouvement plus large, si après le débat, il se dégage une dynamique en ce sens. «Débattons et nous verrons», a-t-il lancé.
La fusion entre libéraux et radicaux, effective sur le plan national depuis mars dernier, est en discussion depuis longtemps à Genève. Selon le vice-président du Parti libéral radical (PLR) suisse, Pierre Weiss, le débat doit encore avoir lieu au sein des deux partis, mais il mise sur le printemps 2010 pour la fusion. Une campagne commune est déjà prévue pour les élections fédérales de 2011, assure-t-il.
Sièges perdus
Dans les autres cantons romands, le processus est beaucoup plus abouti. Ainsi, dans les cantons de Neuchâtel, Valais et Fribourg, les deux partis ont déjà fusionné. Dans le canton de Vaud, la fusion existe dans plusieurs villes mais pas encore au niveau cantonal. Du côté du Jura, les libéraux et les radicaux n'ont jamais existé séparément.
A Genève, les libéraux et les radicaux ont tous deux perdu des sièges lors des dernières élections cantonales, respectivement trois et un. Selon Hugues Hiltpold, le président sortant, les radicaux ont toutefois limité les dégâts face à la gauche et à la montée du populisme.
(ats)