GenèvePrise d'otages à Champel et un pactole dérobé
Un employé de banque a été séquestré avec sa compagne mercredi. Les malfrats ont fui. Le butin dépasserait le million.
Un employé de la banque UBS a été pris en otage avec sa compagne à son domicile mercredi vers 17 heures, à l'avenue de Champel. Selon nos informations, il aurait été sommé par le ou les malfrats d'aller chercher une rançon dans le coffre de la banque, dont la succursale se trouve dans le même secteur, à la route de Florissant.
Le butin excéderait le million
Le porte-parole de la police, Silvain Guillaume-Gentil, confirme qu'«un vol a été commis sous la menace au préjudice d'un établissement bancaire». Les malfrats sont toujours recherchés. Selon un connaisseur du secteur bancaire, l'argent stocké dans les succursales de quartier atteint «généralement une somme à six chiffres, et à Champel, plutôt dans le haut des six chiffres». Selon la «Tribune de Genève», le butin dépasserait le million de francs.
Dispositif transfrontalier activé
Un gros dispositif policier a été déployé ce jeudi matin au centre-ville, notamment dans le secteur de Champel. Le dispositif transfrontalier est également activé depuis 8h20 ce jeudi. La brigade de répression du banditisme mène l'enquête. Il n'est absolument pas question, dans cette affaire, de terrorisme.
Selon nos informations, plus aucun otage ne serait actuellement retenu. Vers 9h15, une dizaine d'agents en civil se trouvaient devant l'allée de l'immeuble où vit l'employé de banque. Dans les discussions, il était notamment question d'hommes masqués. Les agents étaient plus de vingt peu avant 9h30. La plupart ont quitté les lieux aux alentours de 9h40.
«Ce matin, je ne l'ai pas vu»
Concierge de l'immeuble, Maria Lucinda indique bien connaître l'employé de l'UBS, un homme d'une trentaine d'années qui vit seul avec sa compagne, sans enfants. «Je le croise tous les matins à précisément 7h30, mais ce jeudi matin, je ne l'ai pas vu. Quand j'ai vu énormément de policiers arriver à 8h30, avec des chiens et beaucoup de matériel, ça m'a fait tilt. Ils semblaient très concentrés et sont allés s'installer dans le jardin derrière l'immeuble.»
«Non Madame, vous ne sortez pas!»
La voisine de palier du couple pris en otage a voulu sortir de chez elle vers 9h ce jeudi. Elle ne se doutait de rien. «Il y avait des policiers. Ils m'ont dit: non Madame, vous ne sortez pas! Je suis rentrée chez moi. J'ai voulu regarder par le judas, il avait été obstrué. Plus tard, des agents sont venus me demander si j'avais entendu quelque chose entre hier et ce matin. J'ai dit non.» Cette question a aussi été posée au voisin du dessus, qui rentrait du fitness ce jeudi, lui aussi vers 9h. «Je n'avais rien entendu. Ils m'ont interrogé plusieurs minutes. Quand je suis arrivé, c'était assez impressionnant. Ils étaient quinze ou vingt dans le hall, avec des sacs remplis d'armes.»