Lancement réussi pour la cathédrale de la grimpe

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GenèveLancement réussi pour la cathédrale de la grimpe

Les clubs de montagne portent un gros projet de centre régional. Le financement participatif de la première étape fonctionne bien.

Jérôme Faas
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Jérôme Faas
Si le projet aboutit, il proposera des blocs extérieurs, une grande salle d'escalade, une bibliothèque, un espace culturel de conférences et d'exposition, ainsi qu'un restaurant.
Les blocs extérieurs seront hauts de 3 mètres, accessibles au grand public et entourés d'un revêtement mou afin d'amortir les éventuelles chutes.
Le projet se déploiera sur la parcelle Aubert, aujourd'hui inaccessible au public, et qui jouxte le parc Chuit.
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Si le projet aboutit, il proposera des blocs extérieurs, une grande salle d'escalade, une bibliothèque, un espace culturel de conférences et d'exposition, ainsi qu'un restaurant.

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Lancy pourrait bien devenir la Mecque régionale de la grimpe. Un très ambitieux projet y prend corps, mixant blocs extérieurs, espace culturel et surtout une immense salle d'escalade. L'affaire est bien partie: le premier des trois blocs de 3 m destinés au grand public a passé le cut du financement participatif lancé en décembre. Il fallait 50'000 fr., plus de 65'000 ont été récoltés. Il reste deux mois pour atteindre les 150'000 fr. et payer les deux derniers.

«Ces trois blocs, c'est le démarrage de la phase de réalisation de notre projet. Lancy avait besoin qu'on lui montre qu'on était capable de le porter», expose Vincent Bersot, président de l'association Genève Montagne et de la fondation du même nom. Ils doivent être bâtis en juin, sur une parcelle jouxtant le parc Chuit.

Doivent suivre un espace de conférences et d'exposition, une bibliothèque, un restaurant et la pièce maîtresse: une salle de 1000 m2, avec 25 m de plafond. Pour comparer, celle de Vitam Parc, à Neydens (F), seule grosse structure de la région, fait 600 m2 pour 13 m  de haut. «A Genève, les besoins sont énormes, juge Vincent Bersot. On les estime à une salle moyenne à grande pour 100'000 habitants.» Or ici, outre Vitam, seule la vieille Queue d'Arve existe. Conseiller administratif de Lancy, Damien Bonfanti soutient ce projet «très ambitieux, d'ordre régional, très bien localisé. Ils ont l'autorisation de construire pour les blocs. Cela permettra d'ouvrir la zone au public et de voir si cela marche.»

Un rêve onéreux

Le projet global est devisé à 24 millions. Lancy met à disposition le terrain de 21'000 m2 en droit de superficie, et c'est tout. Charge à la fondation Genève Montagne (issue de l'association faîtière des clubs de montagne, forts de 6000 membres) d'investir et d'assurer le fonctionnement. «Pour les blocs, on trouvait le crowdfunding élégant», dit Vincent Bersot. Pour la suite, qui devrait s'échelonner jusqu'en 2024, des fondations et des PME seront sollicitées, ainsi qu'un crédit bancaire.

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